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L'homme de lettres, Abdellatif Laâbi, invité principal du débat, a appelé à la création d'un institut national chargé de la préservation de la mémoire culturelle contemporaine. Cette institution, selon lui devrait jouer également le rôle de protecteur du patrimoine constitué de livres et autres œuvres artistiques. Elle devrait aussi organiser des conférences, journées d'étude et séminaires avec pour objectif la promotion de la recherche scientifique dans les domaines de la culture et du patrimoine. L'auteur de “Chronique de la citadelle d'exil” a indiqué que la préservation de la mémoire collective et la revalorisation du patrimoine constituent deux bases essentielles dans l'évolution de l'humanité. Ainsi, « connaître sa propre mémoire et son histoire réelle est un droit primordial de tout citoyen », souligne-t-il. Par ailleurs, il a précisé que le patrimoine n'est pas propre à un individu ou une patrie, mais bien au contraire, « c'est une propriété collective de toute l'humanité ».
Lors de cette rencontre, le lauréat du Prix Goncourt 2009 a réaffirmé que le paysage culturel marocain connaît une crise réelle. « L'état des lieux du livre, du cinéma et du théâtre confirme cette crise », annonce-t-il.
Lors de cette rencontre, le lauréat du Prix Goncourt 2009 a réaffirmé que le paysage culturel marocain connaît une crise réelle. « L'état des lieux du livre, du cinéma et du théâtre confirme cette crise », annonce-t-il. Pour ce faire, Laâbi recommande l'intervention urgente de tous les acteurs de la société, notamment les partis politiques, les conseils élus et le secteur privé afin de mettre fin à cette décadence. Ceci, d'autant plus que la crise que vivent les intellectuels marocains s'explique par la perte d'engagement collectif chez une bonne partie d'entre eux. Un engagement, selon lui, qui devrait garantir la refondation de la société à travers une réforme profonde de « la gauche qui est appelée à formuler des alternatives capables de remédier à la crise structurelle de la société marocaine ».
Rappelons enfin qu'Abdellatif Laâbi avait lancé en mars dernier un Pacte national pour la culture. Il s'agit d'un appel qui revendique et recommande plusieurs alternatives, entre autres, l'impulsion d'un plan d'urgence pour éradiquer définitivement la plaie de l'analphabétisme, le lancement d'un plan visant à doter le pays des infrastructures culturelles qui manquent cruellement et la redynamisation de la réforme de l'enseignement.