-
Un an après le 7 octobre: Des manifestations de par le monde en soutien à Gaza
-
Un responsable du Hezbollah affirme que le contact avec le haut dirigeant Safieddine a été "perdu" depuis vendredi
-
Intenses bombardements israéliens sur Beyrouth : Frappes meurtrières dans la bande de Gaza
-
Situation au Liban: Session extraordinaire de la Ligue arabe au niveau des délégués permanents
-
Nuit de bombardements intenses sur la banlieue sud de Beyrouth
Lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue allemand, Heiko Maas, à Berlin, le chef de la diplomatie française a souligné que l'accord de Vienne était "le bon moyen" d'éviter que l'Iran se dote de l'arme nucléaire.
Le ministre allemand des Affaires étrangères a mis en garde contre un risque d'escalade si les Etats-Unis renoncent à l'accord.
"Heiko l'a dit, nous sommes tout à fait déterminés à sauver cet accord parce que cet accord nous préserve de la prolifération nucléaire et est le bon moyen d'éviter que l'Iran n'accède à l'arme nucléaire", a dit Jean-Yves Le Drian.
"Cet accord, pour nous, est respecté, donc nous avons l'intention de nous y maintenir, quelle que soit la décision américaine", a-t-il poursuivi.
Cette décision "appartient aux Américains, donc je ne ferai pas de pronostic."
"Mais concernant la relation à trois (France, Allemagne, Royaume-Uni-NDLR), elle se maintiendra, nous avons des échanges permanents et nous entendons, une fois la décision américaine rendue publique, prendre les dispositions nécessaires ensemble", a ajouté le ministre français.
Par ailleurs, le président de la commission des forces armées de la Chambre des représentants a prié dimanche Donald Trump de ne pas dénoncer l'accord international sur le programme nucléaire iranien conclu en 2015.
"Je lui conseille de ne pas le faire", a déclaré Mac Thornberry, élu républicain du Texas, sur Fox News.
Le chef de l'exécutif, qui le considère comme le "pire accord" jamais conclu par les Etats-Unis, a donné jusqu'au 12 mai aux signataires européens pour en "réparer les affreuses erreurs", faute de quoi il ouvrira la voie au rétablissement des sanctions américaines levées depuis son entrée en vigueur.
"Je pensais que c'était un mauvais accord", a poursuivi Mac Thornberry, rappelant qu'il s'y était opposé quand il a été signé par l'administration Obama, en juillet 2015 à Vienne. "Mais que se passera-t-il si les Etats-Unis le dénoncent ? Est-ce que l'Iran va expulser les inspecteurs (de l'Agence internationale de l'énergie atomique), ce qui nous ferait perdre la visibilité que nous avons ?"
Mac Thornberry a invité le président à coopérer avec ses alliés européens pour rectifier les "erreurs" qu'il lui reproche plutôt qu'à tirer un trait dessus, ce qui, en divisant les puissances occidentales, ferait les affaires de Téhéran.
"Les Européens ne vont pas imposer de nouvelles sanctions, alors où cela nous mènera-t-il, nous et l'Iran ?", s'est-il interrogé.
Pour sa part, le président iranien Hassan Rohani a déclaré lundi que les Etats-Unis regretteraient la décision d'abandonner l'accord nucléaire de 2015 et que Téhéran résisterait farouchement aux pressions américaines pour limiter son influence au Moyen-Orient.
L'accord de Vienne sur le nucléaire iranien ou plan d'action conjoint (JCPOA), signé le 14 juillet 2015 à Vienne par les États-Unis, la Russie, la Chine, la France, le Royaume-Uni, et l'Allemagne, encadre le programme nucléaire iranien en échange de la levée de certaines sanctions qui touchaient le pays.
Le président américain Donald Trump a déclaré que, sauf rectification par les puissances européennes des lacunes de l'accord de 2015 d'ici au 12 mai, il refuserait de poursuivre l'allégement des sanctions pour l'Iran.
"S'ils veulent s'assurer que nous ne recherchons pas la bombe atomique, nous avons dit à plusieurs reprises que ce n'était pas le cas et que ce ne sera pas le cas (...) mais s'ils veulent affaiblir l'Iran et limiter son influence que ce soit dans la région ou dans le monde, l'Iran résistera avec acharnement", a déclaré le président Rohani dans un discours diffusé en direct à la télévision publique. Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a de son côté déclaré que la "réaction féroce à la violation de l'accord nucléaire conclu avec les grandes puissances ne sera pas agréable pour l'Amérique", toujours selon la télévision.