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En effet, les recommandations de la CGEM pour la loi de Finances 2024, déposées début juillet au ministère de l'Economie et des Finances, traduisent les préoccupations des entreprises toutes tailles confondues, a souligné M. Alj lors d’une conférence de presse sur la rentrée économique.
Plusieurs avancées ont été réalisées lors des trois premiers trimestres de l'année 2023 en faveur du développement du tissu entrepreneurial, mais ces accomplissements atteints grâce à un partenariat public-privé solide et efficace "ne sont pas suffisants", a-t-il dit, appelant à accélérer la cadence lors des semaines et mois à venir pour que ce tissu soit plus compétitif et capable de relever les défis imposés par la conjoncture mondiale complexe et imprévisible marquée par une inflation inédite.
Pour ce qui est du dialogue social, M. Alj a rappelé la signature, en avril 2022, de l’accord tripartite entre l'Etat, les Syndicats et la CGEM, notant qu'un calendrier a été établi avec des échéances pour le respect des engagements pris par chacun des partenaires sociaux, dont les deux augmentations du SMIG, la promulgation de la loi sur la grève et la révision du Code du travail qui a plus de 20 ans.
Le développement d'emplois de qualité passe notamment par la promulgation de la loi sur la grève et la mise à jour du Code du travail qui doivent absolument accompagner la Charte de l’investissement, a-t-il estimé, mettant en avant l’importance de l'accès au financement, l'accès à la commande publique et l'accès à une formation professionnelle de qualité répondant aux besoins des entreprises.
Par ailleurs, le président de la Fédération a fait remarquer que la CGEM a reçu plusieurs textes réglementaires de la part du ministère de la Transition énergétique et du Développement durable que les fédérations concernées sont en train d'étudier, notant que la réduction du coût de l'énergie et l’accélération de la décarbonation sont essentiels au développement de notre tissu industriel.
Et de poursuivre que la CGEM encourage et accompagne en permanence ses adhérents pour atteindre la proportion de deux tiers d'investissement privé à l'horizon 2035 et créer de l'emploi durable et de qualité, tout en mettant les enjeux climatiques et la RSE au centre de ses priorités.
Pour sa part, le vice-président de la CGEM, Mehdi Tazi, a souligné que les principaux piliers de la relance économique, notamment en matière de financement, concernent le lancement de la Charte d'Investissement, l'activation en cours du Fonds Mohammed VI pour l'Investissement, doté d'un capital initial de 15 milliards de dirhams (MMDH), provenant du budget de l'Etat, la mise en œuvre du Programme Tatwir R&D et innovation, l'adoption de la nouvelle loi sur les délais de paiement, la mise en place de nouveaux programmes dédiés à la TPE, à l'entrepreneuriat et à la promotion de l'employabilité.
Sur la partie sociale, a-t-il ajouté, les principaux leviers sont le Code du travail qui fait partie des dispositifs accompagnant la Charte de l'Investissement, ainsi que des chantiers inclus dans le programme de la CGEM notamment ceux liés à l'énergie et à la logistique, l'industrie, le secteur des services, l’IT, et l’accompagnement des startups.