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La critique a toujours été frappée par l'œuvre de cet artiste et l'originalité de son approche. Moulim Laâroussi critique d’art dit avoir "toujours admiré et apprécié chez lui l'envie de faire exprimer la matière à travers une sensualité particulière. Habité par la recherche des espaces des mémoires perdues, il n'a de cesse de les traquer jusqu'au tréfonds de son âme. J'ai toujours ressenti, à la visite de son atelier ou de ses expositions, une satisfaction et un plaisir qui enveloppent mon corps et qui me couvrent d'une joie indescriptible". Et d’ajouter : "Devant son travail, où la matière aussi bien que la couleur sont poussées à l'extrême de leurs expressions, on ne peut rester indifférent à la maîtrise et à la poéticité de son geste".
Cet acharnement sur la matière est sous-tendu par un rapport passionné au sensible, aux couleurs de l'océan et de la terre. Sa peinture, fondée sur les déflagrations de la matière, est dominée par l'abstraction lyrique. C'est ce qui fait dire à Moa Bennani: "Je ne pars jamais du néant mais de choses vues et vécues".
Chaque peinture a donc une histoire liée à sa genèse et enracinée dans le réel. "Cela peut être, dit-il encore, des paysages, des fragments de la réalité, des choses banales, un incendie, un accident, une photo ou une tache de sang sur un carrelage blanc. Je vois des œuvres abstraites tout autour de moi ! Mais ces images viennent de plusieurs niveaux de réalité, je peins l'expression de la réalité. La réalité essaie toujours de raconter quelque chose, au-delà des apparences et l'artiste se doit de l'interpréter, peut-être n'est-ce qu'une simple illusion mais jamais je ne cherche à copier".
C'est dire qu'il y a également une nécessité pour l'artiste de toucher ses limites, de ne pas se conformer dans un savoi-faire mais de s'essouffler à chaque fois en se donnant entier à un objet avec lequel il entretient un rapport passionné depuis plus de quarante ans.