a écarté d'un revers
les questions
sur l'âge moyen
de l'équipe
championne du monde,
assurant que
"l'ancienneté
ça ne veut pas dire avoir
les +jarrets cramés+",
mercredi lors de son
premier point presse
en Afrique du Sud.
Détendu et souriant
dans les locaux
de la "Casa Azzurri", installée
au Courtwall Hill College d'Irene (sud de Pretoria),
le technicien a souligné
que si les Azzurri étaient
un "peu âgés",
cela signifiait
bien davantage "
charisme, personnalité, habitude des grandes
rencontres".
Votre équipe est âgée (28,9 ans de moyenne d'âge). N'est-ce pas rédhibitoire pour espérer gagner?
"D'abord, nous ne sommes pas les plus vieux. Il y a 3 ou 4 équipes plus âgées. Nous avons une équipe mixte, avec neuf champions du monde, soit moins de 50% de l'effectif. Et je n'ai jamais vu une équipe gagner le Mondial et se présenter avec 23 joueurs différents quatre ans plus tard. On a des joueurs un peu âgés certes, mais l'ancienneté ça ne veut pas dire avoir les +jarrets cramés+, cela signifie charisme, personnalité, habitude des grandes rencontres. Au final, on a un bon mélange avec des jeunes joueurs de qualité".
L'Italie n'est pas citée parmi les favorites...
"Elle n'a jamais été favorite avant un Mondial. Aujourd'hui, on parle de l'Espagne et du Brésil (comme favorites N.1). Ensuite, il y a 5-6 équipes comme l'Angleterre, l'Argentine, les Pays-Bas, la France et nous, qui ne viennent pas pour bien figurer mais pour gagner. Et quelquefois, cela marche. L'Italie y est parvenue quatre fois. Et si elle n'avait pas perdu aux tirs aux buts en 1994, elle aurait cinq titres et le Brésil quatre. Le Mondial, c'est spécial. Ce ne sont pas seulement les qualités techniques d'une équipe qui font gagner, il y a plein d'autres choses".
Le meneur Pirlo, blessé au mollet gauche, est arrêté pour encore plusieurs jours. N'est-ce pas risqué de le conserver?
"Pirlo est là car nous avons la conviction qu'il va pouvoir récupérer, et pourquoi pas dès le troisième match. En Allemagne en 2006, Gattuso et Zambrotta étaient également venus blessés. Et aujourd'hui les Pays Bas et la Côte d'Ivoire font la même chose avec Robben et Drogba. L'absence de Pirlo est importante, mais il sera remplacé par quelqu'un qui jouera à sa place mais avec des caractéristiques différentes".
Son absence ne va pas être trop handicapante?
"Un seul joueur ne fait pas gagner une Coupe du monde. Avec Messi dans son équipe, l'Argentine a bien failli ne pas se qualifier pour le Mondial".
Il y a quatre ans, vous étiez certain de votre équipe avant de débuter le Mondial. Il semble que cela ne soit plus le cas aujourd'hui...
"J'ai les idées claires. Je n'ai pas pu le montrer en raison de plusieurs blessures. Mais très vite je vais pouvoir concrétiser ce que j'ai en tête depuis longtemps. Une de mes idées, par exemple, c'est d'aligner une défense plus compacte qui me permette d'avoir trois joueurs offensifs devant".
A titre personnel, comment vous sentez-vous par rapport à il y a quatre ans?
"Je suis encore plus motivé, je me sens beaucoup plus fringant. Si vous me demandez pourquoi, je ne sais pas, mais je le sens".