Les accélérations, les dribbles et les inspirations du lutin argentin sont un rappel nécessaire de ce qui fait la beauté d'un sport toujours malmené par ailleurs avec son lot habituel de polémiques et de scandales. L'enfant malingre devenu génie sait faire chavirer un stade et allumer des éclairs dans les yeux des supporters. Même pas frimeur, à la différence d'un Cristiano Ronaldo tout aussi doué mais largement plus agaçant, il mérite amplement le flot de récompenses qui le submerge.
Ballon d'Or, joueur de l'année pour la Fifa, vainqueur de la Ligue des champions et de cinq autres trophées avec Barcelone, Messi a tout raflé, avec pour seul bémol son incapacité, pour l'instant, à flamber avec une équipe d'Argentine pourtant entraînée par un artiste de sa trempe, Diego Maradona. Peut-être que les choses seront tout autre au Mondial Sud-africain.