Ce rapt avait entraîné l'interruption de toutes les activités du CICR dans la province de Ghazni.
Les humanitaires sont de plus en plus touchés par la montée des violences provoquées par les extrémistes ces dernières années.
"Nous pouvons effectivement confirmer que nos cinq collègues ont été libérés sains et saufs ce matin et sont arrivés à Ghazni", la capitale de la province du même nom, a déclaré à l'AFP Olivier Moeckli, porte-parole du CICR à Kaboul.
"Le bureau du CICR à Ghazni est toujours ouvert. Les activités sur le terrain restent suspendues dans la province de Ghazni", a ajouté M. Moeckli, précisant que l'organisation espérait "reprendre ses activités dès que possible".
Selon lui, les cinq employés ont été kidnappés par "un groupe armé local", tandis qu'ils se déplaçaient dans cette province mardi.
Le Comité international de la Croix Rouge, dont le siège est à Genève, réalise la plupart de ses opérations d'assistance dans les zones de conflit, et surveille l'application des conventions de Genève sur le droit de la guerre.
L'Afghanistan est le théâtre de fréquents enlèvements d'humanitaires visant à obtenir des rançons.
Une Allemande travaillant pour l'Organisation de développement allemande GIZ avait été enlevée à Kaboul en août 2015, et libérée en octobre. En juin 2015, une humanitaire néerlandaise avait également été enlevée, avant d'être relâchée en septembre.
En avril 2015, les corps criblés de balles de cinq employés de l'ONG Save the Children avaient été découverts après leur enlèvement dans la province instable d'Uruzgan, dans le sud.
Par ailleurs, les migrants afghans en route pour le nord de l'Europe n'étaient plus autorisés dimanche matin à entrer en Macédoine, au poste frontière d'Idomeni au nord de la Grèce, a indiqué une source policière grecque.
"Nous avons été prévenus ce matin que les autorités macédoniennes ne laisseraient plus passer les Afghans", a affirmé cette source à l'AFP. Les Macédoniens ont invoqué pour justifier cette décision l’initiative de la Serbie de barrer elle aussi la route à ces ressortissants, a ajouté cette source.
Selon elle, des Afghans ont de fait été renvoyés côté grec dans la matinée alors que les autorités macédoniennes laissaient passer les Syriens et Irakiens par le poste d'Idomeni.
Au départ de la route des Balkans, la Macédoine avait mis en place en novembre un filtrage de l'exode par nationalités, ne laissant plus passer qu'Afghans, Syriens et Irakiens car venant de zone de conflits.
Près de 4.000 réfugiés attendaient dimanche matin à Idomeni de passer en Macédoine, sans que la proportion d'Afghans parmi eux ne soit connue, selon la même source policière.
S'ils étaient autorisés jusque-là à passer, les Afghans ne font pas partie des nationalités (Syriens, Irakiens et Érythréens) jugées par les 28 éligibles à une répartition au sein de l'Union européenne.
Face aux partisans du repli de l'UE, au premier rang desquels le groupe Visegrad (Pologne, République Tchèque, Hongrie et Slovaquie), la Grèce bataille depuis des semaines pour éviter une fermeture de sa frontière nord aux réfugiés transitant par son territoire.