-
Dans la Corne de l'Afrique, une dangereuse escalade entre Ethiopie et Somalie
-
Pékin "en alerte" après la traversée du détroit de Taïwan par un navire japonais
-
Les frappes israéliennes au Liban se poursuivent: Tel-Aviv rejette un appel international au cessez-le-feu
-
Nouvelles frappes israéliennes sur le Liban au lendemain d'une journée meurtrière
-
La France a "un des pires déficits de (son) histoire"
Citant le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma Bakary, la radio-télévision nationale camerounaise (CRTV) a annoncé qu'une vingtaine d'otages avait été libérée sans fournir de détails sur les circonstances de cette libération.
Selon une source gouvernementale, l'armée camerounaise a lancé une traque des combattants de Boko Haram peu après le rapt, les poussant à relâcher 24 personnes. Les assaillants ont pu s'enfuir vers le Nigeria avec une cinquantaine d'otages.
Dimanche, un officier de police de la zone avait fait état d'une attaque de Boko Haram, "dans deux villages de la zone de Tourou, dans l'arrondissement de Mokolo (région de l'Extrême-nord)".
"Ils ont incendié les concessions et sont repartis avec une soixantaine de personnes. La plupart de ces personnes sont des femmes et des enfants", a-t-il déclaré.
Selon la CRTV, les villages ont été rasés lors de cette attaque qui a fait trois morts alors que "80" personnes ont été enlevées.
Cette attaque intervient alors que le Tchad a commencé à déployer ses troupes au Cameroun pour combattre Boko Haram, affichant aussi sa volonté de reprendre la ville stratégique de Baga, située dans le nord-est du Nigeria, sur les rives du lac Tchad, tombée aux mains du groupe islamiste début janvier.
Des témoignages glaçants sur les exactions perpétrées par Boko Haram ont horrifié la communauté internationale. Le président français François Hollande et le secrétaire d'Etat américain John Kerry ont dénoncé des "crimes contre l'humanité".
Selon Amnesty International, l'attaque de Baga est "la plus grande et la plus destructrice" jamais perpétrée par Boko Haram depuis le début de son insurrection en 2009. Celle-ci a fait plus de 13.000 morts et 1,5 million de déplacés.
Baga abritait un temps le quartier général d'une force armée régionale regroupant des détachements nigérians, tchadiens et nigériens. Mais Tchadiens et Nigériens s'étaient retirés bien avant l'attaque, et la force régionale est en réalité peu active.
Samedi, un convoi de 400 véhicules militaires tchadiens, accompagné d'hélicoptères de combat, a pénétré au Cameroun, le président Idriss Deby soulignant que ces troupes devaient être "opérationnelles" dès ce dimanche.
Un journaliste de l'AFP a constaté dimanche soir que ce contingent s'installait à Maltam, située juste en face de N'Djamena, à l'ouest de Kousseri.
"Les travaux d'aménagement vont être engagés par le génie militaire" camerounais, a indiqué à l'AFP une source sécuritaire camerounaise à Kousseri.
"Nous avons pour mission de traquer Boko Haram. Nous avons tout ce qu'il faut comme moyens", a assuré le colonel Djerou à l'AFP.
Le Nigeria, qui n'arrive pas à stopper seul Boko Haram, a exprimé samedi un soutien conditionnel à la perspective de l'arrivée de soldats tchadiens sur son territoire.
"Tout soutien à nos opérations sera bienvenu mais il doit se conformer à nos propres opérations en cours étant donné qu'il s'agit du territoire nigérian", a déclaré Chris Olukolade, porte-parole de l'armée nigériane.