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La lettre fait le point dans un premier temps sur les tendances mondiales de l’industrie face à la crise. Force est de constater que la production manufacturière mondiale se déplace progressivement des pays développés vers les pays en développement, à mesure que les entreprises délocalisent leurs activités afin de bénéficier d’une main-d’œuvre moins chère, d’infrastructures de qualité, de coûts sociaux inférieurs et, dans certains pays, d’un plus vaste marché. On assiste à la désindustrialisation progressive des pays développés exacerbée par le phénomène des délocalisations.
Ensuite, la lettre fait le point sur la stratégie industrielle du Maroc. Le Royaume est désormais engagé dans une dynamique de modernisation de son industrie, enclenchée depuis 2005, par l’adoption du plan Emergence. L’ambition affichée est de développer le potentiel compétitif pour stimuler la croissance et la relance économique, notamment en attirant des investissements étrangers. La stratégie à mettre en œuvre repose sur la mise en valeur de pôles de compétitivité à organiser en réseaux pour impliquer l’ensemble des acteurs concernés. Cette intelligence collective serait également de bon augure pour préparer une régionalisation avancée qui trouverait un appui salutaire dans une politique industrielle territorialisée et un partenariat qui consoliderait la solidarité nationale. Le secteur des industries de transformation est également disséqué. Il en ressort qu’il s’agit d’une base industrielle rigide aux changements. La lettre fait ensuite le point sur l’état des exportations industrielles dans notre pays. En effet, elles constituent un facteur clé de la transformation structurelle des économies. L’analyse de l’expérience des trente dernières années montre que les pays qui ont réalisé des taux de croissance élevés sont ceux qui ont réussi à développer un secteur exportateur dynamique et compétitif. S’agissant du Maroc, le secteur exportateur est caractérisé par un faible dynamisme au regard de la croissance du commerce mondial, dû en grande partie, à une faible diversification productive. Des pistes d’amélioration sont proposées.
Le capital étranger joue également un rôle important dans le développement industriel du Maroc. Avec une valeur de 15.3 MM DHS en 2010, en croissance annuelle moyenne de 8% sur la période 1990-2010, le capital imparti aux investisseurs étrangers représente 25% en moyenne du capital social investi dans les industries de transformation. La lettre fait enfin le point sur la faible productivité industrielle de l’économie marocaine et sur le potentiel futur de développement d’une plateforme industrielle. Le déclin industriel qui semble se profiler à l’horizon annonce l’émergence d’une nouvelle division internationale du travail. Alors que, pour la plupart des pays avancés, la part du secteur industriel enregistre une baisse sensible au bénéfice des activités de services, les pays en développement ne cessent de consolider leur positionnement dans les activités manufacturières. Dans ce contexte international en pleine mutation et où on assiste à une compétition acharnée entre les modèles industriels des pays avancés et ceux émergents, le Maroc est appelé à définir une stratégie industrielle mettant à profit les avantages compétitifs réels et optant pour la diversification productive. Les choix opérés dans le cadre du Plan Emergence s’inscrivent dans cette orientation.