Les combats de mardi ont eu lieu dans la province de Lahij, dont la majeure partie est désormais aux mains des loyalistes soutenus par l'Arabie Saoudite et d'autres Etats sunnites de la région.
Les milices fidèles au président Abd-Rabbou Mansour Hadi, qui a fui le Yémen pour l'Arabie Saoudite en mars, et des unités militaires formées et équipées par les pays arabes du Golfe ont enregistré des victoires notables ces dernières semaines face aux Houthis, alliés à l'Iran.
Des sources militaires yéménites ont indiqué que les Emirats arabes unis avaient envoyé des dizaines de chars et de pièces d'artillerie aux combattants au cours des derniers jours. Un porte-parole de la coalition des pays arabes du Golfe a toutefois démenti cette information.
Soutenues par les frappes aériennes de la coalition emmenée par Ryad, elles ont chassé le mois dernier les Houthis de la ville portuaire d'Aden avant de les repousser vers le Nord, et elles ont repris lundi la base aérienne d'Al Anad, après plusieurs jours de siège.
"La prochaine étape, pour la résistance populaire et les forces armées, après la libération d'Aden, c'est le nettoyage des provinces d'Abyan et de Lahij", a déclaré à Reuters un officier supérieur des forces anti-Houthis.
Des sources au sein des milices ont déclaré qu'un millier de combattants yéménites entraînés en Arabie Saoudite et dans les Emirats arabes unis étaient arrivés lundi à Aden.
Les voisins arabes du Yémen sont intervenus militairement dans le pays en mars dans le but d'interrompre la progression des Houthis, des musulmans chiites du nord du pays, qui avaient pris la capitale, Sanaa, en septembre et contrôlaient alors la majeure partie du territoire.
Les Etats sunnites du Golfe accusent les Houthis de servir les intérêts de l'Iran, leur grand rival chiite.
Les combats ont tué plus de 4.000 personnes depuis mars et provoqué une grave crise humanitaire. L'organisation Médecins sans frontières (MSF) a estimé mardi que la situation sanitaire au Yémen était "au bord de l'explosion".
L'émissaire des Nations unies pour le Yémen, Ould Cheikh Ahmed, a de nouveau appelé mardi à un cessez-le-feu immédiat qui ouvrirait la voie au retour du gouvernement en exil.