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Dix mille cheminots en grève, de sérieux désagréments infligés aux voyageurs, des difficultés d’approvisionnement en produits essentiels dans plusieurs régions du pays, une entreprise, la SNTF, qui perd chaque jour des milliards de centimes et un front social dont le réchauffement ne cesse de s’amplifier grâce notamment à la naissance de plusieurs syndicats autonomes, la situation n’est, en effet, pas du tout rose en Algérie. Ceci d’autant plus que malgré sa manne pétrolière, le pays souffre d’une indigence politique certaine. En n’ayant pas placé l’Homme au cœur de celle-ci, les pouvoirs publics n’ont fait qu’hypothéquer les milliards de dinars qu’ils ont injectés dans l’économie nationale.
C’est cette logique qui a abouti à la faillite de la santé publique, malade des salaires versés aux médecins et infirmiers, alors même que des sommes colossales ont été affectées au bâti, au matériel et au fonctionnement. Idem pour l’éducation nationale, seconde dépense du Trésor public, mais dernière performance en matière de rendement pour les élèves et le reste à l’encan.
ll ne fallait donc pas, coûte que coûte, qu’une quelconque solidarité internationale soit témoignée aux grévistes en des temps aussi troubles que ceux que l’Algérie traverse actuellement.
Selon Abdessalam Benbrahim de l’Organisation démocratique du travail (ODT) qui a pris part aux travaux du Forum tenu les 14 et 15 mai, les tracasseries des Algériens ont commencé dès l’arrivée de la délégation marocaine à l’aéroport d’Alger Houari Boumédiene. Il nous a fallu plus de trois heures pour quitter ledit aéroport, et ce en raison des multiples contrôles, la lourdeur des procédures et les fouilles systématiques des bagages.
Tout a été fait pour faire sentir à la délégation marocaine composée de Abdelakader Azrii, du secrétariat du Forum social maghrébin (FSM), Fatna Afid et Abdeslam Benbrahim, de l'Organisation démocratique du travail, Mustapha Mrizek et Mohamed Boutouil de la Fédération démocratique du travail, Abouh Ahmed du Syndicat national des commerçants et professionnels, et de Mohamed Tagmant du SNE-SUP qu’elle n’était pas la bienvenue.
Pis, même le local du Syndicat national des personnels de l’administration publique (SNAPAP) où devait se tenir la rencontre du Forum a été mis sous scellé sur ordre du wali d’Alger, nous a souligné Abdessalam Benbrahim.
Malgré toutes ces tracasseries, la rencontre a pu avoir lieu au siège du Front des forces sociales (FFS) qui a mis une salle à la disposition des délégations participantes à ce Forum, a-t-il poursuivi.
A l’issue des travaux de cette rencontre, ajoute le même syndicaliste, un sit-in a eu lieu devant le siège du FFS pour protester contre l’attitude des autorités algériennes en vue de contrecarrer toute action syndicale, a-t-il fait savoir en substance.
Dans sa charte adoptée à l'issue de son assemblée constitutive, tenue vendredi et samedi à Alger, le Forum syndical maghrébin appelle « ses différentes composantes à œuvrer pour une région maghrébine partageant les valeurs de paix, de démocratie, de prospérité, de solidarité et de cohabitation, de respect de la diversité culturelle, et la garantie de la stabilité dans la région ». Il a également appelé « au rejet de toutes les formes de violence à l'égard des femmes et à l'adoption de l'approche genre dans l'action syndicale ».
La prochaine réunion aura lieu au Maroc dans le courant de l'année 2011.