Si lors de sa première sortie, le onze national a été soutenu par un public nombreux et chaleureux et dans le stade et sur les chaînes nationales de la SNRT, il n’en reste pas moins vrai que ce même public n’aura peut-être pas la chance de voir son équipe évoluer devant les Camerounais dans la brousse camerounaise à travers les mêmes chaînes non cryptées comme Arriadia ou encore la chaîne nationale. La retransmission du match n’étant pas en clair ni gratuite, il est fort probable que les fans du onze national se rueront sur les cafés pour voir le match sur la chaîne arabe ART qui détient l’exclusivité et tous les droits de retransmission de l’événement qui marquera certainement le tournant du parcours du Onze national dans ces éliminatoires combinées.
Au moment où les supporters de la sélection nationale s’attendent à un vrai miracle pour pouvoir espérer se qualifier au Mondial sud-africain et au moment où le nouveau président de la fédé se déplace personnellement pour veiller à une bonne préparation de cette rencontre décisive, la SNRT n’est peut-être pas animée par le même souci.
Paradoxalement les responsables de la société nationale de l’audio visuel ne semblent pas préoccupés outre mesure sur cette question de la retransmission d’un match capital qui intéresse tous les Marocains. La raison invoquée par ladite société serait la « cherté » de la rencontre entre le onze national et la seléction camerounaise ! ART, la chaîne arabe, détentrice des droits aurait réclamé cent mille dollars pour céder la retransmission de la rencontre à la SNRT. Est-ce aussi cher ? Beaucoup d’observateurs pensent le contraire. De plus, il s’agit d’un secteur public financé indirectement par des contribuables qui ont le droit de suivre le match de l’équipe porte-drapeau de tout un peuple. Il est donc sûr et certain que le produit acheté n’a pas de prix et son achat reste indiscutable vu son intérêt pour la majorité des Marocains.
Par ailleurs, les spécialistes de la communication pensent que c’est une opportunité sur le plan purement commercial. Il faut seulement avoir un peu d’intelligence et savoir gérer une affaire en or. Si la SNRT et « ses conseillers » arrivent à saisir cette occasion et commercialiser le produit en question d’une manière professionnelle, ils gagneront sur tous les plans et surtout financier. D’abord ce ne sont pas les sponsors qui manquent au Maroc. Avec des fenêtres, des spots et autres techniques publicitaires, on attirerait de nombreux annonceurs et de sponsors pour faire de l’achat du match une source de gain sur le plan financier et faire plaisir aux fans du football.
Cependant, il faut également offrir un beau plateau, le jour de la rencontre, qui analyserait et commenterait la rencontre avant, durant et après l’événement loin de la médiocrité habituelle où l’on installe des pseudo-consultants. Plateau où il y aurait de véritables consultants, des connaisseurs et ce n’est pas qui manque si on s’abstient à faire venir des intrus pour des raisons sonnantes et trébuchantes ou encore des copains pour leur permettre de s’accaparer un cachet non mérité.
o Les Camerounais chouchoutés
A trente jours du match éliminatoire de la Coupe du monde et de la CAN 2010 contre le Maroc, les responsables du football camerounais ont opéré quelques réajustements autour et au sein de leur sélection. Un collectif d’entraîneurs adjoints (Jean Paul Akono, Michel Kaham, Martin Ndtoungou Mpilé, Jules Nyongha) va épauler le sélectionneur Otto Pfister. Le stage du mois de mai en Europe aura lieu à Bruxelles pour éviter des longs déplacements et les joueurs voyageront non plus en Classe éco mais en Business class. Certains d’entre-eux, comme Samuel Eto’o, empruntaient la Business Class mais se faisaient rembourser au tarif de la Classe éco. Enfin, la prime de qualification de 3.000.000 de francs CFA (environ 50.000 dhs) par match gagné sera réévaluée.