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Près de 60 millions de travailleurs immigrés d'Asie-Pacifique ont transféré 260 milliards de dollars à leurs proches en 2012, selon cette étude de la Banque mondiale et du Fonds international pour le développement agricole, publiée à Bangkok.
Elle estime à 70 millions le nombre de foyers asiatiques à avoir bénéficié de ces transferts de fonds, soit un sur dix.
Mais la plupart d'entre eux, en particulier dans les campagnes, vivent "en dehors du système financier international", avec un accès limité aux comptes bancaires qui les forçaient jusqu'à présent à se déplacer parfois sur de longues distances pour recevoir leur argent en liquide.
"La téléphonie mobile offre la perspective de connecter à bas prix aux services financiers des centaines de millions de personnes rurales, sans banque et à bas revenus", a souligné le rapport.
L'Asie est le marché le plus dynamique de la planète en matière de services financiers par téléphones portables, qui atteignent désormais presque chaque ville et village en permettant à la population d'envoyer de l'argent, de transférer des fonds et de payer des factures, a-t-il noté.
Les frais liés aux transferts de fonds par téléphone portable sont également beaucoup moins élevés que les transactions dans les banques. Et 60% des fournisseurs de ces transferts proposent désormais l'option par portable.
"La promesse de transferts de fonds à bas prix, instantanés, sur de longues distances directement par téléphone portable est l'une des perspectives les plus excitantes" du secteur, a encore souligné l'étude.
Mais les auteurs apportent malgré tout une note de prudence, prévenant que le succès du système dépendrait du développement d'un modèle économique durable pour les opérateurs, ce qui "reste un défi".