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La proposition faite par le président le 28 février, qualifiée de "courageuse" par des responsables américains, n'a suscité qu'une froide réponse de la part des insurgés qu'elle place de fait face à un dilemme.
Refuser tout net de parler aux autorités fournirait une justification aux forces afghanes et américaines qui pourraient s'en saisir pour intensifier leurs raids aériens.
Mais accepter pourrait desservir les talibans, qui affirment de longue date que le gouvernement afghan n'est qu'une marionnette au service des Etats-Unis, et porter atteinte à la crédibilité du mouvement en interne.
"Cela passerait mal auprès de beaucoup de leurs membres sur le terrain", estime Borhan Osman, analyste auprès de l'International Crisis Group.
Le chef de l'Etat afghan avait posé comme préalables un cessez-le-feu et la reconnaissance de la Constitution de 2004. Il avait en échange proposé de reconnaître les talibans en tant que un parti politique et d'assurer la sécurité de ceux qui accepteraient son offre.
"Il ne s'agit pas d'une décision facile. S'ils rejettent l'offre, ils donneront l'avantage au gouvernement", estime une source de sécurité afghane, interrogée par l'AFP.
Les talibans ont répété mardi dans un commentaire publié sur leur site Internet qu'ils étaient prêts à négocier, mais uniquement avec Washington, pas avec Kaboul qu'ils dépeignent comme un "régime d'esclaves" inféodé aux "envahisseurs américains".
Le gouvernement afghan est "illégitime" et ses propositions de paix sont "trompeuses", affirmaient-ils déjà dans un autre communiqué en fin de semaine dernière, appelant, par ailleurs, au boycott d'une conférence sur la paix en Afghanistan prévue prochainement à Jakarta.
"Ce que dit le communiqué c'est +Nous n'en savons pas assez pour participer aux pourparlers+", souligne un diplomate occidental à Kaboul.
Un haut responsable membre de la Choura de Quetta, l'organe de direction des talibans, a confirmé que l'offre de M. Ghani n'était pas envisagée "sérieusement".
"Nous avons dit que nous parlerions avec l'Amérique. Le gouvernement afghan est une marionnette", a-t-il dit à l'AFP sous couvert d'anonymat. Les talibans avaient récemment appelé les Etats-Unis à "discuter" directement avec leurs représentants au Qatar, ignorant les autorités afghanes.
Mais tout le monde n'est pas de cet avis parmi les insurgés.
"Certains pensent qu'il faudrait parler, d'autres pensent qu'il ne faut pas parler aux Afghans, et il y en a qui pensent qu'il ne faut pas parler du tout", relève un responsable occidental en contact avec les talibans.