Bien au-delà du résultat, perçu comme une confirmation des espoirs placés en Younes Lalami Laaroussi, cette victoire vient à point nommé, et symbolise une lueur dans l’obscurité, à l’heure de faire le bilan d’une participation marocaine qui n’a pas été vraiment couronnée de succès. Preuve en est, le parcours des 24 jeunes nationaux engagés dans le tableau simple hommes, remporté par le Roumain Filip Cristian Jianu Rou et celui des tenniswomen, où aucun d’entre eux n’as réussi à atteindre le dernier carré.
Mais il n’y a pas lieu de s’autoflageller, puisque, d’une part, il y a quelques motifs de satisfaction, à l’instar de Diae El Jardi (17ans) et sa coéquipière, la Française, Yasmina Mansouri, future gagnante du tournoi féminin pour la seconde fois consécutive, qui ont atteint les demis en double, finalement raflé par la Russe Kamilla Rakhimova et la Slovaque Lenka Stara. Et d’autre part, n’est-ce pas l’essence même de ce tournoi que de «permettre aux jeunes Marocains de se frotter aux meilleures raquettes mondiales et mesurer l’évolution de leur niveau » comme l’a évoqué, toujours dans nos éditions, Mohamed Mahboub, président du COC tennis ?
Ce dont on peut être sûr, c’est que l’édition de cette année a été caractérisée à la fois par une densité et une qualité tennistique extrêmement élevées. Deux aspects et une expérience, dont les jeunes tennismen marocains se sont nourris, on l’espère dans l’optique de développer leurs capacités mentales face à l’adversité et notamment la pression inhérente aux rencontres disputées à domicile, souvent sous les regards attentifs de leurs familles. Car le volet technique, ils l’appréhendent de la meilleure des manières, bien encadrés par une structure et des coaches dévoués à leurs protégés. Ceci-dit, l’un des nombreux axes de progression pourrait être la gestion émotionnelle d’un tel évènement.
On a tendance à l’oublier, mais le Medavenir est tout sauf un tournoi mineur. Le chemin qu’il aura parcouru depuis sa création au crépuscule des 80 années, plus précisément en 1987, sous le nom de Med 2000, lui a conféré, doucement mais sûrement, une sérieuse réputation qui a fini par dépasser les pays du pourtour méditerranéen auxquels il était dédié au départ. Une réputation récompensée, il y a quelques années, par la Fédération internationale de tennis (ITF), en lui décernant le grade 1, privilège unique en Afrique.
Dans l’ombre, les organisateurs, qui accueillent chaque année, près de 50 participants des quatre coins du monde y sont pour beaucoup dans cette prouesse. Ils fournissent de valeureux et d’inestimables efforts et sacrifices de tous les instants, afin d’offrir aux jeunes Marocains un creuset de développement tennistique. Un investissement total pour une notoriété grandissante, qui permet aujourd’hui au Medavenir d’être le troisième tournoi le plus connu au Maroc, après le Grand Prix Hassan II et le Grand Prix Lalla Meryem.
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Y a-t-il Fédé à bord ?
Quelle belle opportunité ! Non pas pour le seul COC que d’organiser l’unique ITF junior Grade 1’ à l’échelon de tout un continent, mais aussi pour tout un pays, ce Maroc que l’on chérit tant. Et, que l’on sache, la Fédération Royale Marocaine de Tennis se doit au moins de ressentir la même fierté, en plus de la responsabilité qui lui incombe. Parlons-en, justement, de cette fameuse responsabilité. En guise de contribution à l’organisation du Medavenir, notre honorable FRMT s’acquitte, sans rougir, au profit du COC de la misérable somme de 50.000 dhs et d’un lot de balles qui serait tout au plus d’un montant de 7.000,00 dhs. C’est exactement ce qu’elle verse à d’autres clubs pour l’organisation par exemple d’un Grade 4, voire d’un «sans grade».
Le Medavenir, pour rappel, c’est la participation de joueurs et de joueuses représentant, au moins, une bonne quarantaine de pays, avec tout ce que cela demande, entre autres, comme frais d’hébergement, de transport …
Le Medavenir fait aujourd’hui l’unanimité auprès des participants et des fins observateurs de l’ITF. A telle enseigne que le Grade A lui est, sans conteste, promis. Sauf que les charges seront plus importantes pour le club, et les 50.000,00 dhs auront l’air plus dérisoires encore.
Y a-t-il Fédé à bord ?