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Alors que le ministère de l’Agriculture et de la Pêche maritime indique que les disponibilités en moutons devant être sacrifiés durant l’Aïd Al Adha couvrent largement la demande, avec une offre estimée à 8,3 millions de têtes, les prix s’affichent déjà en certains points de vente de la capitale économique entre 3000 et 5000 dirhams.
Les pères de familles en visite chez les vendeurs dénoncent les comportements spéculatifs à l’approche de l’Aïd El Adha, surtout après avoir suivi le journal télévisé faisant était de l’abondance du cheptel cette année. «Les intermédiaires profitent du comportement des consommateurs, qui veulent anticiper l’achat du mouton, pour mettre la barre très haut», affirme Abdelkabir qui se trouvait devant un marchand venant d’ouvrir un garage dédié à cette occasion au Hay Mohammadi. Pour lui, il vaut mieux attendre le dernier jour pour acheter lorsque les prix commenceront à fléchir.
Cette année, le cheptel ovin est estimé, selon le ministère de tutelle, à environ 8,3 millions de têtes, dont 4,83 millions d’ovins mâles et 3,47 millions d’agnelles et de caprins, précise le ministère. Quant à la demande, elle est estimée à 5,4 millions de têtes, dont 4,7 millions d’ovins (4,18 millions d’ovins mâles et 700.000 de caprins), selon la même source.
L’Aïd Al Adha intervient dans un contexte marqué par une bonne campagne agricole ayant impacté les disponibilités fourragères pour le cheptel, en particulier les parcours et les jachères, une hausse des prix des matières premières entrant dans l’alimentation animale sur le marché international et par l’achèvement du programme de sauvegarde du cheptel qui a été lancé en mars 2012 et a touché quelques régions en 2013.
Pour autant, cette abondance ne dissuade en aucun cas les spéculateurs qui investissent les marchés de gros pour faire pression sur les éleveurs et acheter à prix bas afin d’amplifier leurs gains.
«Jugeant les prix élevés, les maquignons (intermédiaires) se sont abstenus d’acheter des bêtes durant les trois jours de la semaine écoulée du marché de gros de Sidi Moumen ou encore celui de Sidi El Bernoussi. Une façon de faire pression sur les éleveurs qui sont appelés à liquider leur production arrivant à maturité», précise Jilali, un marchand habitué près des anciens abattoirs de Casablanca. Vu le nombre important d’intermédiaires, la solution serait d’instaurer un système de régulation durable, estime Brahim, éleveur de Sidi Hajjaj qui était en train de livrer sa marchandise à côté des Anciens abattoirs de Casablanca. Les performances zootechniques ont connu une légère baisse par rapport à l’année dernière, atteignant un taux d’agnelage de 80% et un taux de mortalité ne dépassant pas 5%, ajoute la même source.
L’état sanitaire des animaux est bon dans l’ensemble des régions du Royaume grâce aux programmes de surveillance continus, au renforcement des encadrements sanitaires et des campagnes prophylactiques et des traitements contre les maladies réputées contagieuses à incidences économiques.
L’opération de l’Aïd Al Adha constitue une opportunité pour améliorer la trésorerie des agriculteurs pour lesquels l’élevage de petits ruminants représente la principale source de revenus, notamment dans les vastes zones de parcours qui couvrent environ 70% de la superficie du pays.