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L’un des miliciens victimes des jets de pierre et des harcèlements des miliciens du Polisario raconte : «En traversant le dernier poste-frontière de mon pays, à l'extrême sud marocain, à destination du premier poste frontalier dans le nord de la Mauritanie, je ne peux pas ne pas ressentir la peur d'être liquidé», confesse-t-il à son retour de Mauritanie, ce vendredi 3 mars, via le fameux corridor dit de «Kandahar». Peur et ressentiment continuent de tenailler ce père de famille marocain qui a souhaité ne pas être cité. Ressentiment envers les éléments armés du Polisario, qui l'ont intercepté ce vendredi même à son retour de la Mauritanie. «A mi-chemin entre le poste-frontière mauritanien et celui de Guerguarate au Sahara marocain, un élément du Polisario m'a fait signe de m'arrêter. Il a fait le tour du camion avant finalement de me laisser passer». Ce témoignage n’est pas sans rappeler la situation que vivaient les Allemands de l’Ouest en traversant le mur de Berlin à la différence que nous n’en sommes pas encore à cette situation que tente de créer le Polisario sur instruction algérienne à travers l’amputation du Maroc d’une partie de son territoire. Cependant, les transporteurs marocains continuent, vaille que vaille, à emprunter quotidiennement la route goudronnée par le génie civil marocain (sur 2., km), ainsi que le corridor de 1,3 km au milieu de «Kandahar». Ils affirment ne pas être prêts à renoncer à leur gagne-pain, quand bien même leur vie serait en danger.
Si ce transporteur a pu passer le «check-point» de fortune installé par les milices armées du Polisario, ce n'est pas le cas de tous. Le mercredi 1er mars, un camionneur qui voulait se rendre en Mauritanie a été contraint par les éléments du Polisario de retourner au poste frontalier marocain de Guerguarate», tel qu’on peut le visionner sur une vidéo diffusée par plusieurs sites d’informations. Raison invoquée par les éléments du Polisario: un drapeau du Maroc était peint sur son véhicule! La victime de cet acte provocateur s'est résolue à rebrousser chemin, plutôt que d'obéir aux injonctions de ses intercepteurs qui conditionnaient son passage à l'effacement du drapeau de son pays.
Brahim Ghali, s’exprimant devant une foule venue assister à la commémoration du 41ème anniversaire de l’auto-proclamation de la prétendue RASD, a estimé que «la situation actuelle et tout ce qui en découle relève de la seule responsabilité du Maroc » (sic).
Et faisant fi des recommandations du secrétaire général de l’ONU à son représentant à New York, Brahim Ghali a exigé d’Antonio Guterres et du Conseil de sécurité, l’organisation d’un «référendum d'autodétermination». Une option qui n’a plus droit de cité dans les annales de l’ONU, depuis 17 ans. En janvier 2000, Kofi Annan, alors secrétaire général des Nations unies, avait mis un terme à la participation de la Commission d’identification des électeurs éligibles au scrutin référendaire (de 1993 à décembre 1999, seuls 2 130 candidats ont été habilités à voter sur une liste de 51.220 requérants au Sahara). Cet échec, on s’en souvient, avait contraint l’ancien secrétaire général de l’ONU à suspendre toute l’opération, sans pour autant remettre en question la présence de la Minurso dans nos provinces sahariennes. L’impératif du maintien du cessez-le-feu, conclu le 6 septembre 1991, était à l’origine de la décision de l’ex-patron d’alors de l’Organisation onusienne de maintenir la présence de la mission.
Choisissant l’option de la fuite en avant pour justifier le maintien de ses miliciens à Guerguarate, qui paradent sur le tronçon goudronné par les militaires marocains, Brahim Ghali n’a pas hésité à s’en prendre au retrait unilatéral des Forces Armées Royales de la zone. Il a ordonné à ses miliciens de rester sur place, alors qu’ils avaient plié bagage et s’apprêtaient à rentrer à Tindouf.
Concluant son intervention, il a lancé un appel à l’Espagne et à la France qui, quelques heures auparavant, saluaient la décision du Maroc de retirer son armée de la zone de Guerguarate, leur demandant d’appuyer les thèses séparatistes.
Rappelons que les jets de pierre dont les routiers marocains étaient les cibles ont été signalés aux représentants de la Minurso sur place qui se sont contentés d'observer et de relever les faits sans intervenir.
Ce refus du Polisario de quitter la zone et les jets de pierre dont étaient victimes les camionneurs ont décidé la chef de cette mission à se rendre aux camps de Tindouf pour s’entretenir avec la direction du Polisario et tenter de les convaincre de suivre l’exemple des FAR en quittant les lieux. Mais sans résultats.
En réponse à la tentative de la Canadienne qu’accompagnait le général chinois Wang Xiaojun, chef de la mission militaire, le prétendu ministre de la Défense du Polisario qui semblait contrarié par la médiation de la Minurso, s’est permis de remettre en question le rôle des Nations unies dans la résolution du conflit.
Insistant sur le fait que le cessez-le feu du 26 septembre 1991 interdisait tout «mouvement» à Guerguarate, «y compris la présence de civils», et emboîtant le pas à son chef, il a déclaré aux médias du Front que le retrait marocain était «sans signification».
Ahmadou El-Katab