Certes,il est encore tôt de dire qui inscrira son nom au palmarès de ce Tour du Maroc 2010,car il reste encore la 6ème étape, Ouezzane -Tétouan (135 km), qui se dispute aujourd’hui même, après ce sera pratiquement fini.Mais à en juger par les arrivées groupées des premières étapes, cette édition risque fort bien d’être l’affaire des Slovènes, Russes, Croates et Sud-Africains du MTN Energade, première équipe professionnelle du continent africain (404, 98pts.) notamment, avec peut-être, quelques places d’honneur pour les Marocains faute d’une victoire finale qui n’est pas envisageable en l’état actuel des choses, à moins, bien sûr, d’un grand miracle…
Cependant, Abdelâati Saâdoune (174 pts.) de l’équipe A, qui s’est laissé prendre dans le groupe qui a fait une chute lors de la première étape, revient au fil des étapes et pourrait en profiter pour engranger le maximum de points afin de réduire l’écart qui le sépare actuellement du leader de l’UCI Africa Tour (mise à jour du 25 mars 2010), le Sud-Africain Ian Mcleod (188, 66pts). A signaler également que deux autres Marocains figurent parmi les dix premiers coureurs africains. Il s’agit de Mouhcine Lahssaïni qui occupe la 3ème (7ème) place avec 141 pts. et Adil Jelloul, 4ème (6ème) avec 138pts. Au classement par équipes, le Maroc est toujours deuxième avec 703pts derrière l’Afrique du Sud 744, 69pts. L’Erythrée, que l’on découvre au Tour du Maroc cette année, occupe la 3ème place avec 295 pts. Mais comme le Tour du Maroc s’étiole dans la classe 2, il n’y a pas beaucoup de points à gagner (40-3pts) contre (80-3 pts) en classe 1 et (100-3 pts) en classe HC. Ce sera d’ailleurs la même chose lors des challenges qui suivront le Tour (1. 2).
On a enfin compris que le fameux prix attribué au premier Marocain n’a plus aucune raison d’être, mais on l’a quand même fait avec plusieurs années de retard. Car il a fallu cette victoire d’étape bêtement perdue à Tinghir l’an dernier pour se rendre à l’évidence. Et pourtant, Mustapha Nejjari, l’actuel DTN, aurait dû comprendre cela bien avant tout le monde parce que de son temps, cette inégalité existait déjà au sein de l’équipe nationale. En effet, à la veille de la dernière étape Rabat-Casablanca, et alors que tous les dirigeants et suiveurs casablancais rentraient passer la nuit chez eux, on sentait, cette nuit-là, à quel point le malaise était profond au sein de l’équipe nationale de l’époque sans que les responsables s’en soient souciés. En effet, à l’heure où chacun faisait ses calculs, certains co-équipiers de notre champion se rendaient enfin compte qu’ils s’étaient éreintés pour rien, car le leader de l’équipe et un ou deux autres camarades avaient fait une bonne moisson de prix alors qu’ils allaient rentrer chez eux les mains vides.
Or, bien qu’étant individuel par essence, le cyclisme est un sport d’équipe que ce soit dans des courses à étapes comme le Tour du Maroc ou dans certaines compétitions internationales où tous travaillent pour faire gagner un. Donc, l’esprit d’équipe doit prévaloir chez les quatre sélections présentes au Tour. C’est vraiment, tous pour un et un pour tous. Les responsables doivent, tenir compte de cela et récompenser toute l’équipe pour les efforts fournis sans aucune distinction.
Ceci étant, si les résultats des Marocains sont en deçà de ce qu’on pouvait attendre de ce premier-test réel, il ne faudra pas chercher des faux-fuyants, mais reconnaître ses faiblesses et mettre enfin en œuvre les réformes qui puissent permettre au cyclisme national d’entrer de plain-pied dans le troisième millénaire. Et si les Marocains des équipes A et B, c’est-à-dire le groupe des pensionnaires du Centre des FAR à la Mâamora que l’on peut considérer comme étant des équipes professionnelles, ne sont pas au moins parmi les cinq premiers (classement individuel et par équipes), cela signifierait tout simplement que leur préparation est entièrement à revoir avant les échéances finales : les Championnats du monde de cyclisme sur route 2010 de Melbourne en Australie et les Jeux Olympiques de Londres en 2012.
Podgornik remporte la 4ème étape
Le Slovène Dean Podgornik a remporté la quatrième étape de la 23e édition du Tour cycliste du Maroc, disputée lundi entre Khénifra et Fès sur une distance de 165 km.
Le Slovène s’est imposé en un temps de 3h 30min 44sec, devançant au sprint final le Sud-africain Reinardt Janse Van Rensburg, l’Azerbaïdjanais Aleksandr Surutkovich et le Marocain Abdelati Saadoune.
La cinquième étape devait être disputée, mardi, sur 120 km entre Fès et Meknès, en passant par Zagota. C’est dans cette région, justement, que les coureurs devaient attaquer leur premier col (km 60), avant un autre situé au km 103 à l’entrée de Meknès.