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Les salafistes marocains refusent encore de poser les bonnes questionsLa révision idéologique tarde à s’opérerHassan Bentaleb
Mardi 8 Avril 2014
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Qu’en est-il du processus de révision idéologique initié par les salafistes marocains il y a quelques années de cela? Sont-ils arrivés à rompre avec la pensée jihadiste et takfiriste? Et ce révisionnisme va-t-il bénéficier de l’adhésion de l’ensemble des composantes du courant salafiste au Maroc? Pour plusieurs observateurs nationaux, le chemin semble encore long et le virage idéologique, tant attendu, tarde à montrer le bout de son nez. Invité, avant-hier, à une émission de Med 1 Radio, Driss Kanbouri, spécialiste des groupes islamiques, a indiqué que les révisions en cours sont dans leur ensemble des initiatives individuelles initiées par certains chioukhs. En d’autres termes, il s’agit d’efforts intellectuels limités qui peinent à toucher l’ensemble du courant salafiste au Maroc. Même son de cloche de la part de l'érudit religieux Mohamed Abdelouahab Rafiki, connu sous le pseudonyme d'Abou Hafs, qui estime que les salafistes marocains sont loin de constituer un ensemble homogène et uni. Ils sont traversés par plusieurs courants et écoles de pensée. Ce qui rend impossible toute révision collective de leurs modes de pensée. Une situation des plus difficiles, précise Saïd Lakhal, un autre spécialiste des groupes islamistes, d’autant plus que le corpus idéologique salafiste national est loin d’être un produit purement local. « Nos salafistes s’inspirent profondément d’une littérature importée du Moyen-Orient. De ce fait, il est hors de question de parler d’un courant de pensée ou d’une littérature salafiste purement marocains », a-t-il expliqué. En effet, les Marocains se sont toujours inspirés des penseurs saoudiens comme cheikh Ibn Baz qui a de tout temps prêché un islam pur et dur ou Salih bin Fawzan al-Fawzan, qui recommande à ses adeptes de ne pas «ressembler aux mécréants dans ce qui leur est spécifique». Il est de ceux qui incitent les femmes à porter le voile intégral, refusant même le voile classique. C’est le cas également de Mohamed Ibn Saleh al-Otheimine et Nasreddine al-Albani. Ce dernier a produit un ensemble de fatwas (édits religieux) tout aussi intégristes les uns que les autres et il a notamment prohibé l'usage de la télévision et de la radio. Autre difficulté et non des moindres : les révisions idéologiques sont loin de toucher les questions fondamentales, à savoir la position des salafistes marocains vis-à-vis du jihad, d’Al-Qaïda en tant qu’organisation, et des concepts fondateurs du jihad comme ceux de «Dar El harb et Dar Essalam» (champs de bataille et zones de paix) et de «El walaa et baraa» (l’allégeance et l’insoumission). «On assiste aujourd’hui à une révision qui s’attaque plutôt à des questions secondaires comme la position des salafistes sur la démocratie, le régime politique, les attentats suicide, etc.», a souligné Saïd Lakhal. Une évaluation que partage Driss Kanbouri qui pense que la reconversion des salafistes n’a pas touché les fondamentaux de leur héritage. « On attend toujours leur position concernant la Califat et si l’Organisation du congrès islamique représente aujourd’hui la Califat ou non», a-t-il noté. Abou Hafs estime, pour sa part, que les origines et les bases de cette pensée doivent être repensées de fond en comble notamment en ce qui concerne la relation entre le religieux et le politique. Pourtant, l’ensemble des intervenants sont unanimes sur la nécessité de telles révisions initiées par certains chioukhs d’autant que les prisons où croupissent plusieurs salafistes sont prêts à accueillir ce genre de révisions idéologiques après plusieurs années de privation de liberté. Lu 1216 fois
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