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Comment peuvent-ils se permettre des dépassements risqués, faisant fi des fâcheuses conséquences que de telles manœuvres peuvent entraîmer?
A chaque feu rouge, ces personnes n’ont d’yeux que sur le feu vert du côté opposé. Et dès qu’il vire à l’orange, ils se ruent sur les klaxons, comme pour sanctionner (déjà!) les autres, du retard « accusé » lors du démarrage.
Même un Alain Prost ou un Ayrton Senna, auraient subi les affres de ces personnes «stressées et stressantes», qui continuent à empoisonner le quotidien de tout malheureux, croisant leur chemin.
Klaxonnant si tôt ou si tard pour alerter une connaissance qui tarde à se montrer ; le portier d’une garderie, pour se faire amener leurs petits jusqu’à leurs voitures… piétinant toutes les convenances au passage, en passant outre la quiétude des malades, des bébés… Tout, sauf de faire comme tout le monde et de se dire que la liberté de chacun s’arrête là où commence celle d’autrui.
Et si par malheur vous protestez ou que l’accident est évité de justesse, «le conducteur» sort une main molle de sa fenêtre et d’un geste à mi-chemin entre le salut nazi et fasciste, «comme» pour vous laisser la vague impression qu’on cherche à vous «présenter» des excuses.
Les excuses émanent généralement de gens polis, civilisés et sont souvent vite acceptées. Elles servent à mettre fin aux malentendus et aux conflits naissants qu’on cherche à faire cesser au plus vite. Mais que valent-elles quand elles émanent de gens qui les prennent pour un passe-droit, afin de parer à leur ignorance, leur égoïsme et leur incivisme?
Que valent ces excuses, quand l’individu les présentant n’a aucune conscience susceptible de le blâmer et de le pousser à faire son mea culpa, pour essayer de changer de comportement?
Que valent ces excuses quand elles émanent d’une personne adulte ayant manqué les b.a - ba de la bonne conduite depuis la plus tendre enfance ?
Que valent ces excuses quand la personne qui vous les fait, est prête à vous taper dessus, si vous avez «le culot» de continuer à rechigner après les avoir reçues ?
Mais le civisme n’est pas qu’une question de klaxon, de feu rouge…c’est aussi ces détritus jetés par les fenêtres (Yaourt, peau de banane, mouchoir en papier…); c’est le passage d’une voiture en force, alors qu’une femme et son bébé traversent, en empruntant un passage clouté; c’est de s’arrêter devant un feu rouge en le laissant derrière soi.
Nous n’essayons pas ici d’en faire une liste exhaustive, mais tout simplement d’attirer l’attention sur un phénomène codifié et violé chaque jour, sans le moindre scrupule. Notre regretté écrivain Abdelkebir Khatibi dans «Penser le Maghreb» et en dressant le portrait du Marocain a écrit : «Perplexe, le Marocain a découvert le phénomène de la vitesse et de la trépidation. Aussi court-il pour ne pas arriver en retard et quand il arrive en retard, c’est la faute de l'autre, toujours de l'autre…». «L’enfer c’est l’autre», dit Jean-Paul Sartre.
Un jour, alors que je voyageais par train de Londres à Paris, une jeune Française s’est mise debout dans le couloir devant une baie vitrée, en se hissant sur la pointe des pieds pour vaincre sa petite taille. Voilà qu’un jeune Anglais passe en courant et faillit casser le talon de la jeune femme. «Sorry», dit le jeune homme à celle-ci qui lui répond à chaud : «Que ferai-je avec Sorry si tu me casses le talon?».
Tout cela pour dire qu’un tas d’accidents, ayant lieu dans notre pays, sont le fruit de ces personnes maniant superbement ce simple sésame… «Sorry».
Un comportement immature et irresponsable.
Côtoyer ces gens au quotidien risque de ne pas laisser indemne à la longue. Et si aujourd’hui, le stress, le diabète, la pression artérielle, les maladies cardiaques… sont devenus légion dans notre pays, ce n’est nullement le fruit du hasard.