Contrairement à la majorité des soldats yéménites, les militaires stationnés sur la base d'Oumalika ont toujours refusé de prendre parti dans le conflit opposant les forces gouvernementales appuyées par l'Arabie saoudite et les autres monarchies du Golfe aux rebelles chiites houthis, alliés aux troupes restées fidèles à l'ancien président Ali Abdallah Saleh.
Les Houthis toléraient leur neutralité jusqu'à cet assaut surprise qui a coûté la vie à plusieurs soldats de la base, selon des responsables locaux.
Le ministre yéménite des Affaires étrangères Abdel-Malek al Mekhlafi, négociateur en chef aux pourparlers de paix qui se déroulent depuis plusieurs semaines au Koweït, a estimé que cette attaque avait "torpillé" les discussions.
"Nous prendrons une position adaptée en réponse au crime houthi contre la base d'Oumalika dans la province d'Amran", a-t-il écrit sur son compte Twitter.
L'agence de presse Saba, contrôlée par les rebelles houthis, a de son côté accusé la coalition arabo-saoudienne et les forces gouvernementales d'avoir violé le cessez-le-feu à 4.000 reprises, ajoutant que les bombardements, les raids aériens et les vols nocturnes des avions de combat alimentaient la tension.
Facilités par la trêve conclue le 10 avril, les pourparlers au Koweït ont pourtant avancé ces derniers jours. Les rebelles houthis ont notamment annoncé que l'Arabie saoudite avait relâché samedi 40 prisonniers.