Ces groupes, réunissant des factions combattantes sous la bannière de l'Armée syrienne libre (ASL) et la puissante coalition islamiste Ahrar al Cham, précisent dans un communiqué qu'ils répondront "avec force" à toute attaque de l'armée syrienne contre des civils.
Le communiqué, diffusé par l'organisation rebelle Djaïch al Nasr, ajoute que les différents groupes ont décidé "la formation d'une cellule des opérations conjointes pour entamer la bataille (…) en réponse aux violations commises par l'armée d'Assad".
Les rebelles ne précisent pas où va être lancée cette nouvelle bataille.
Le chef de la délégation du Haut Comité des négociations (HCN) de l'opposition syrienne aux négociations en cours de Genève a appelé dimanche les rebelles à riposter aux attaques de l'armée de Bachar al Assad en accusant celle-ci de profiter de la trêve en cours pour regagner du terrain.
Des membres de l'opposition syrienne ont précisé que les pressions s'accroissent en faveur d'une décision rapide de sortie des négociations organisées sous la médiation de l'émissaire onusien Staffan de Mistura.
Les opposants font valoir qu'aucun progrès n'est perceptible concernant une transition politique.
Alors que de violents combats ont coûté la vie à une vingtaine de civils dans le nord de la Syrie, le Haut comité des négociations (HCN) --qui regroupe les principaux représentants de l'opposition au président syrien Bachar al-Assad-- a indiqué dimanche à Genève que les pourparlers de paix risquaient d'échouer si le régime refusait de faire des compromis politiques et humanitaires.
« Tous les scénarios sont possibles", a affirmé à l'AFP Abdel Hakim Bachar, membre du HCN et vice-président de la Coalition de l'opposition. "Pas un retrait pur et simple, mais une suspension (...) si la situation reste telle quelle".
"Il y a une escalade évidente et il s'agit de l'épisode le plus violent à Alep et sa province" depuis l'accord de cessation des hostilités initié par Moscou et Washington et entré en vigueur le 27 février, a affirmé Rami Abdel Rahmane, le directeur de l'OSDH. "Cette escalade menace directement le cessez-le-feu", selon lui.
"Les négociations sont presque arrivées à une impasse en raison de l'entêtement du régime à refuser de discuter du sort d'Assad", a déclaré à l'AFP un membre du HCN.
"Ce round est menacé d'un échec si les grandes puissances, et notamment les Etats-Unis et la Russie, n'interviennent pas pour faire pression" sur Damas, a-t-il dit, sous couvert de l'anonymat.
Le HCN réclame la mise en place d'un organe gouvernemental de transition, mais sans la présence du président syrien, dont il exige le départ préalable.
Le régime de Damas se dit quant à lui prêt à envisager un gouvernement de coalition avec l'opposition, mais considère que le sort du président Assad n'est pas négociable.
L'arrêt partiel des hostilités, qui est entré en vigueur le 27 février, a été l'objet d'un accord grâce à la médiation de la Russie et des Etats-Unis. L'accord ne concerne ni le groupe Etat islamique (EI), ni le Front al Nosra lié à Al Qaïda.