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Dans ce contexte explosif, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, devait se rendre lundi à Washington où il devrait rencontrer mardi le président américain, Joe Biden, avant un discours le lendemain devant le Congrès, pour tenter de resserrer les liens avec son allié, mis à mal par le conflit à Gaza déclenché le 7 octobre par une attaque du Hamas palestinien en Israël.
Alors que les négociations en vue d'un cessez-le-feu associé à la libération d'otages piétinent depuis plusieurs mois, Benjamin Netanyahu a annoncé dimanche soir avoir donné son accord à l'envoi jeudi d'une nouvelle délégation pour négocier un accord.
Israël est de plus en plus mis sous pression par ses ennemis. Alliés de l'Iran, les rebelles yéménites Houthis ainsi que le Hezbollah libanais ont ouvert des fronts contre lui, en "soutien" aux Palestiniens du territoire assiégé.
Au lendemain d'une attaque de drone meurtrière à Tel-Aviv menée par les Houthis, Israël a bombardé samedi le port stratégique de Hodeida tenu par les rebelles dans l'ouest du Yémen en guerre, faisant, selon eux, six morts et des dizaines de blessés.
L'armée israélienne a affirmé que la zone portuaire ciblée servait de "route d'approvisionnement principale pour l'acheminement d'armes iraniennes" vers le Yémen, dont "le drone utilisé" contre Tel-Aviv.
Alors que les pompiers s'emploient à éteindre l’incendie provoqué par les raids israéliens au port de Hodeida, point d'entrée clé pour le carburant et l'aide humanitaire au Yémen, les Houthis ont réitéré leurs menaces contre Israël.
"La réponse à l'agression israélienne (...) est inévitable et sera énorme", a averti leur porte-parole militaire, Yahya Saree. Le chef des rebelles, Abdel Malik al-Houthi, a, lui, déclaré que ces frappes conduiraient à "de nouvelles attaques visant Israël".
D'autres opérations contre les Houthis suivront "s'ils osent nous attaquer", a dit de son côté le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant.
Après la frappe du port, la première revendiquée par Israël au Yémen, l'armée israélienne a indiqué avoir intercepté un missile venant de ce pays "qui s'approchait d'Israël", en direction de la station balnéaire d'Eilat (sud).
Yahya Saree a confirmé des tirs de missiles contre Eilat.
En guerre depuis 2014 contre les Houthis qui contrôlent de vastes pans du Yémen, le gouvernement yéménite, reconnu par la communauté internationale et soutenu par l'Arabie saoudite, a condamné les raids israéliens.
Entretemps à Hodeida, des réservoirs de carburant et une centrale électrique sont toujours en feu.
Les pompiers peuvent ne pas être "en mesure de contenir la propagation du feu" avant plusieurs jours, affirme Mohammed Albasha, analyste du Moyen-Orient pour le groupe américain Navanti, faisant craindre une aggravation des pénuries dans ce pays pauvre de la péninsule arabique.
Depuis novembre, les Houthis mènent des attaques contre des navires présentés comme liés à Israël au large du Yémen et ont tiré des missiles contre des villes israéliennes, la plupart ayant été interceptés.
Plus proche que le Yémen, le front avec le Hezbollah au Liban est marqué par des hostilités quasi-quotidiennes à la frontière commune.
Dimanche, l'armée israélienne a bombardé deux dépôts "de stockage d'armes du Hezbollah" dans le sud du Liban. Elle a ensuite fait état de la chute de roquettes tirées du Liban dans le nord d'Israël.
Le Hezbollah a ensuite revendiqué plusieurs attaques de roquettes et de "drones explosifs" sur des positions israéliennes.
Dans la bande de Gaza, la guerre ne connaît pas de répit. Dimanche, les soldats israéliens ont mené une vaste opération à Rafah (sud).
Selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas, 38.983 personnes ont péri à Gaza, essentiellement des civils, depuis le 7 octobre.
Ce jour-là, le Hamas a mené une attaque dans le sud d'Israël qui a entraîné la mort de 1.195 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.
Sur 251 personnes alors enlevées, 116 sont toujours retenues à Gaza, dont 42 sont mortes, selon l'armée.
Depuis des semaines, des manifestants se rassemblent pour appeler à la libération des otages. Dimanche, des Israéliens ont de nouveau protesté à l'aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv, avant le départ pour Washington de Benjamin Netanyahu.