"Il y a eu chez certains nageurs suffisamment de comportements parasites pour la vie collective du groupe (comme l'ivresse, le détournement de l'usage de certains médicaments, la violation du couvre-feu, intimidations d'autres athlètes, tromperies...) pour justifier une réponse forte des leaders du groupe, entraîneurs, encadrement ou nageurs, mais cette réponse n'a pas été apportée", écrit le rapport publié par la revue fédérale.
A Londres, la natation australienne, nation majeure de ce sport, n'a remporté qu'une seule médaille d'or, six d'argent et trois de bronze, son plus mauvais bilan depuis les JO de 1992.
Interrogés dans le cadre de cette enquête, des nageurs ont évoqué des "JO (vécus) en solitaire" et des "JO individuels" pour signifier la faillite de l'encadrement face aux comportements néfastes.
"Le niveau d'exigence, la discipline et la responsabilisation de l'équipe de natation étaient bien trop laxistes", poursuit le rapport qui incrimine autant les athlètes coupables des méfaits que l'encadrement incapable de sévir.
En septembre, un responsable avait évoqué des blagues et des bizutages entre nageurs qui auraient mal tourné.
Des nageurs seraient allés frapper en pleine nuit aux portes des chambres d'autres nageurs ou d'entraîneurs. Et lors de l'ultime stage de préparation, les membres du relais 4x100 m masculin auraient participé à un bizutage en prenant un sédatif puissant pouvant donner des hallucinations. L'Australie, pourtant favorite avec James Magnussen et Eamon Sullivan, avait terminé à la 4e place de cette course.