Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a insisté sur l'"équité" du projet de réforme proposé afin de garder le Royaume-Uni dans l'UE, tandis que les Pays-Bas, qui assurent la présidence de l'UE, ont estimé qu'il ouvrait la voie à un accord au Conseil.
"J'ai toujours dit que je voulais que le Royaume-Uni reste membre de l'UE, sur la base d'un accord juste", a dit Jean-Claude Juncker devant le Parlement européen à Strasbourg. "Le compromis qui a été avancé est juste pour le Royaume-Uni et juste pour les 27 autres Etats membres."
Les réformes proposées mardi au Premier ministre britannique David Cameron "ouvrent la voie à un accord au Conseil européen", a dit de son côté le ministre des Affaires étrangères néerlandais Bert Koenders au Parlement européen. "Je suis certain qu'une solution peut être trouvée", a-t-il ajouté.
Le président du Conseil européen Donald Tusk a présenté mardi des propositions de réforme destinées à maintenir le Royaume-Uni au sein de l'UE.
Les propositions couvrent quatre domaines (législation, zone euro, compétitivité, immigration) sur lesquels le dirigeant britannique a réclamé des réformes avant de présenter d'ici quelques mois, peut-être dès juin, un référendum pour ou contre l'appartenance du Royaume-Uni à l'UE.
Par ailleurs, la presse britannique ne mâche pas ses mots envers le projet de réformes présenté mardi par l'Union européenne pour maintenir le Royaume-Uni dans son sein, le qualifiant de mascarade, de farce et de délire et accuse le Premier ministre David Cameron d'être à sa solde.
Le populaire Sun qualifie mardi l'accord soutenu par le leader conservateur de "nauséabond tas de fumier".
Le Premier ministre aura fort à faire pour convaincre les eurosceptiques, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur de son parti, que cet accord représente la meilleure synthèse possible des intérêts européens et britanniques.
David Cameron a annoncé que si l'accord est entériné par les 27 autres membres de l'UE, il ferait campagne en faveur du "oui" lors d'un référendum sur l'adhésion à l'UE qui pourrait se tenir dès juin, ajoutant que les nouvelles conditions sont "si bonnes" qu'il militerait pour rejoindre l'UE si le pays n'en était pas déjà membre.
Une grande partie de la presse, à droite, lui reproche d'avoir abandonné deux des questions les plus importantes aux yeux des électeurs: l'immigration et le retour de certains pouvoirs de Bruxelles vers Londres.
"L'accord de Bruxelles ne fait rien pour arrêter les migrants, ni pour regagner des pouvoirs pour la Grande-Bretagne", écrit le Sun, détenu par le magnat de la presse Rupert Murdoch, tandis que le Daily Mail accuse David Cameron d'être un illusionniste qui "vend les intérêts du pays".