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Tenue au Palais des congrès de Dakhla, la conférence a réuni, vendredi dernier, des professionnels du secteur de la pêche, marocains et européens.
Le but de cette conférence est de montrer que le développement de ce secteur se fait de manière inclusive et prioritairement au profit de la population locale.
Dans ce cadre, la Commission européenne et le Service européen pour l’action extérieure mènent actuellement une série de consultations avec différents interlocuteurs concernés par l’accord. Mais ce qui n’est pas admissible, selon les opérateurs locaux, c’est la proposition de l’UE de taxer tous les produits issus des provinces du Sud, incluant les produits de la mer, notamment les sardines, d’une taxe de 15%. Ce qui ne peut que nuire à la compétitivité des entreprises locales et freiner leur potentiel d’intégration économique interrégionale.
Dans une déclaration à Libé, Mohamed Lamine Hormatollah, président de CGEM-régions du Sud, a affirmé que « cette décision de taxer de 15% tous les produits issus des provinces du Sud ne manquera pas de porter préjudice aux investissements et par ricochet aux emplois. Au regard des concurrents, c’est une perte de compétitivité pour les entreprises marocaines. Mohamed Lamine a ajouté que « l’Etat tout comme le secteur privé ont beaucoup investi en infrastructures portuaires, sanitaires, éducatives et aéroportuaires dans les provinces du Sud». Il a également rappelé que dans le cadre du nouveau plan de développement des régions du Sud, de nombreuses conventions visant la réalisation de nouveaux projets ont été signées.
Tout comme les élus locaux, le patron local de la CGEM a souligné que cette décision est purement politique, qu’elle est l’œuvre de certains individus agissant pour le compte des ennemis de l’intégrité territoriale du Royaume, précisant que « sur la quinzaine de représentants de la communauté européenne, il n’y en a qu’un ou deux qui soient contre le Maroc. Nous en sommes conscients et nous agirons pour contrer leur acharnement ».
Rappelons que les membres des délégations marocaine et européenne avaient effectué, la veille, une tournée dans différentes unités industrielles de Dakhla où ils ont pu s’entretenir avec opérateurs locaux et employés du secteur de la pêche.
Il convient de préciser que la Commission mixte Maroc-Union européenne des professionnels de la pêche a mis en garde contre l’impact socio-économique que toute décision «défavorable» que la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) pourrait prendre le 27 février induira sur les deux parties.
Selon Europa Press, la Commission mixte Maroc-Union européenne des professionnels de la pêche a souligné que l’actuel accord de pêche respectait le droit international et les droits de l’Homme et que les deux parties en tirent profit. Pour ces raisons, elle a exhorté la CJUE à prendre ces éléments en considération à l’heure de prendre sa décision.
La même source a ajouté que les représentants de ladite Commission ont affirmé qu’en plus des avantages économiques, l’accord de pêche a des avantages sociaux, tout en soulignant son impact direct sur le développement aussi bien des infrastructures que des activités scientifiques et technologiques qui sont à même de garantir la durabilité des ressources halieutiques.
Il y a lieu de signaler que dans un rapport établi par la Direction des affaires maritimes relevant de l’exécutif européen et soumis au Conseil de l’UE et au Parlement européen en décembre dernier, l’UE estimait que cet accord s’est révélé «efficace dans l’atteinte de son objectif de durabilité de l’exploitation», se félicitant de la coopération scientifique entre les deux parties, matérialisée par les réunions annuelles conjointes, et qui a permis d’échanger les données disponibles et d’aboutir à des diagnostics partagés.
Selon ce rapport, cet accord a également atteint son objectif de soutien au développement durable du secteur. Cet objectif s’est concrétisé grâce notamment à la contribution de l’appui sectoriel à la mise en œuvre de projets de la stratégie Halieutis et à l’embarquement de 200 marins marocains à bord des navires de pêche européens (près de 1.000 contrats d’embarquement conclus).