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Toutefois, le même document précise que les prix restent proches de leur plus haut niveau historique. C’est le cas des prix du blé qui restent tendus notamment avec le mauvais temps qui s’est abattu sur l’Argentine, le Brésil, la Russie, le Paraguay et l’Ukraine, lequel pourrait encore tirer les prix vers le haut au cours des prochains mois. « L’instabilité des devises et les aléas climatiques entretiennent des inquiétudes qui nous interdisent de crier victoire sur le front des prix alimentaires. Nous devons rester attentifs car si nos craintes devaient se confirmer, ces progrès pourraient être rapidement gommés », a déclaré Ana Revenga, vice-présidente par intérim de la Banque mondiale en charge du Réseau pour la lutte contre la pauvreté et la gestion économique.
Une situation qui risque de s’amplifier davantage vu la demande grandissante de blé par la Chine et l’affaiblissement du dollar américain ainsi que les inquiétudes grandissantes liées aux événements climatiques récents. D’après le rapport du Food Price Watch, les augmentations ont subitement pris l’ascenseur en octobre, dépassant celles des mois d’août et de septembre passées pratiquement inaperçues. « Les stocks mondiaux de blé devraient en partie effacer le recul de l’an dernier, mais les stocks de clôture des grands pays exportateurs restent bas, ce qui explique les tensions sur les exportations. A l’inverse, les stocks de riz et de maïs continuent d’être solides et devraient le rester jusqu’à la fin de l’année », précise le rapport.
Au niveau des marchés intérieurs, les rédacteurs du rapport indiquent que les écarts des prix demeurent très marqués d’un pays à l’autre, sous l’effet des variations saisonnières auxquelles s’ajoutent d’autres facteurs, en l’occurrence les mauvaises conditions météorologiques, les politiques d’achats publics, l’insuffisance de l’offre au niveau local et les dévaluations des monnaies.
Des perspectives qui pourraient, si elles se confirment, avoir un impact direct sur le Maroc dont l’approvisionnement en blé dépend des marchés internationaux bien que sa production en la matière soit plus conséquente que par le passé. En effet, le pays importe de grandes quantités de céréales. Le cumul des importations a atteint 32,3 millions de quintaux (Mq) à fin décembre 2012, constitués de maïs (13,7 Mq), de blé tendre (13,6 Mq), de blé dur (4,1 Mq) et d’orge (0,9 Mq). Une progression estimée à 24% par rapport au cumul de la campagne précédente.
Des prévisions qui risquent d’apporter l’eau au moulin des boulangers-pâtissiers qui demandent une majoration du prix du pain de 20 à 30 centimes jugée inévitable par eux et pénalisante pour les consommateurs notamment dans un contexte marqué dernièrement par l’augmentation des prix des carburants et une baisse du pouvoir d’achat.
Le gouvernement Benkirane cédera-t-il devant les exigences des boulangers- pâtissiers au risque de mettre l’ensemble des consommateurs dans le pétrin ?