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"D'abord, ils sont sociaux", explique Karen Strier, anthropologiste à l'Université du Wisconsin. Vivant en groupes et partageant l'information, les primates parviennent mieux à trouver eau et nourriture en période de pénurie. Le caractère omnivore et adaptable de leur régime alimentaire est également un avantage. "Les primates peuvent manger des feuilles, de l'herbe, des fruits, des fleurs, de l'écorce, des graines...ce sont des 'généralistes'. Ils semblent bien prémunis contre les fluctuations de la météo et des disponibilités alimentaires, par rapport à bien d'autres animaux", ajoute Susan Alberts, biologiste à la Duke University (Durham, Caroline du Nord).
Une étude de longue haleine, menée par sept équipes de chercheurs qui, durant 25 années, ont surveillé naissances, subsistance et morts parmi des groupes de sept espèces différentes de primates, du gorille au lémurien sifaka en passant par le babouin jaune. Des informations patiemment collectées, puis compilées dans une base de données du National Evolutionary Synthesis Center (NESCent) de Durham, et enfin comparées à celles concernant environ vingt-cinq espèces d'oiseaux, de reptiles et d'autres mammifères.