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Le prix de revient du blé importé atteindra ainsi un niveau prohibitif, soit plus de 300 DH/ql. Ce qui permettra la commercialisation dans des conditions normales du blé tendre issu de la production locale et, par conséquent, la protection des revenus des agriculteurs.
Dans sa note de présentation du projet de décret portant modification de la quotité du droit d'importation applicable au blé tendre et à ses dérivés, le ministère de l’Economie et des Finances a expliqué que cette décision a été prise en raison des bonnes conditions d'approvisionnement du pays en blé tendre comme en témoigne le stock détenu par les opérateurs qui s'élevait à la mi-juillet à près de 21 millions de quintaux (Mqx), soit près de 5,5 mois d'écrasement des minoteries industrielles.
Ainsi et jusqu’à la mi-juillet, la collecte avait atteint 13,75 Mqx et devrait s'intensifier pour dépasser les 28 Mqx à la fin décembre 2013. Une situation qui permettra au Maroc de ne recourir à l’importation qu'à partir de janvier 2014.
La collecte des céréales par les opérateurs déclarés à l’Office national interprofessionnel des céréales et des légumineuses (ONICL) a atteint à fin janvier dernier 18,1 Mq, constitués surtout de blé tendre (99,2%). Les négociants et les coopératives ont réalisé 80% de cette collecte. Sur la quantité collectée depuis le début de la campagne, 51% a été utilisée par voie d’appels d’offres organisés par l’Office pour l’achat de blé tendre destiné à la fabrication des farines subventionnées.
Ces assurances qui font écho à celles du ministre de l’Agriculture et de la Pêche maritime, qui s’est félicité récemment devant la commission des secteurs productifs à la Chambre des représentants, des résultats de cette campagne en confirmant que les prévisions de la production des céréales principales a atteint 97 millions de quintaux, au titre de la campagne agricole 2012-2013, conformément aux prévisions annoncées fin avril. Des propos qui laissent perplexe puisque les derniers chiffres de l’ONICL relatifs à la période de mai-juin 2013 ont révélé que les importations des trois céréales principales, blé dur, blé tendre et orge, ont progressé de 3% par rapport à la même période de la campagne précédente. Ainsi les besoins du Maroc (cumul d’importations) se sont élevés à cette date à 57,2 millions de quintaux (Mq), 7,6 Mq de blé dur, 1,3 Mq d’orge et 17,9 Mq de maïs.
Une situation de plus en plus incompréhensible sachant qu’une grande majorité des agriculteurs marocains s’adonnent à la culture du blé tendre. «Aujourd’hui, de plus en plus d’agriculteurs, notamment les grands préfèrent la culture du blé tendre puisqu’elle rapporte plus que celle du blé dur. Ceci d’autant plus qu’ils jugent que la plante du blé dur est sensible et très fragile», nous a indiqué Atifi Baydoun, agriculteur, qui nous a expliqué que malgré cet intérêt pour le blé tendre, ce dernier représente deux tiers de nos importations. Une grande quantité de ce blé est destinée aux minoteries.
Notre source estime que la hausse des droits d’importation du blé tendre reste insuffisante pour préserver la production locale et, par conséquent, la protection des revenus des agriculteurs. Elle pense que l’Etat doit faire un autre effort au niveau du prix de référence qui n’est pas très motivant. «Les coopératives nous achètent le blé tendre à 3 DH/kg. Un prix qui ne couvre même pas les coûts de production et ne fournit aucune rente de ressource. On estime qu’il n’y aura pas d’accroissement des gains sauf s’il y a une révision des prix fixés», a conclu notre source.