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« Les premiers signes captés début 2021 augurent d’une évolution de l’activité économique sous de bons auspices », indique l’institution publique dans sa note de conjoncture du mois de mars (N°289).
Selon la DEPF, « les perspectives favorables pour la campagne agricole et le bon déroulement de l’opération de vaccination (6.687.548 doses délivrées jusqu’à 21 mars dont 2.423.380 deuxièmes doses), ainsi que les effets du redressement prévu de l’activité chez nos principaux partenaires commerciaux demeurent les principaux leviers pour y parvenir ».
Se référant aux derniers chiffres relatifs au suivi de la campagne agricole, la DEPF note « une bonne situation du couvert végétal dans la majorité des régions agricoles du Maroc ». Ce qui, à l’entendre, augure d’une performance positive de la production agricole en perspective.
Il faut dire qu’après deux années consécutives de sécheresse, la Direction constate que l’abondance des dernières précipitations et leur bonne répartition dans le temps et dans l’espace ont permis une compensation totale du déficit pluviométrique enregistré à fin décembre 2020, pour totaliser un cumul pluviométrique de 189,5 mm, à fin janvier 2021.
La situation s’améliore ainsi de 26,1% par rapport à la campagne précédente et de 18,8% par rapport à la moyenne des cinq dernières années ; tandis que le taux de remplissage des barrages à usage agricole s’est élevé à 44,9% à fin janvier 2021 contre 37,1% à fin septembre 2020.
Soulignons qu’à fin février 2021, la situation du couvert végétal est apparue bonne dans la majorité des régions agricoles du Maroc et supérieure par rapport à l’année précédente. La DEPF en veut pour preuve : « A la troisième décade du mois de février 2021, le couvert végétal en bonne situation représente 59,2% des terres en bour contre 47,4% en janvier 2020 ». Et de préciser que la situation moyenne ne représente que 15,3% des terres non irriguées et le reste est partagé entre 17,4% en situation faible et 8,1% en situation mauvaise Hormis les secteurs du tourisme et du transport aérien qui continuent à pâtir des effets néfastes de la crise sanitaire, la DEPF note également des signaux encourageants hors agriculture.
En effet, elle relève dans sa note que plusieurs « secteurs à forte contribution dans la valeur ajoutée nationale affichent des évolutions positives courant l’année 2021, en l’occurrence les industries extractives, l’énergie électrique, certaines branches du secteur industriel et les télécommunications ».
Outre l’évolution positive de la valeur des débarquements de la pêche côtière et artisanale observée en janvier 2021, le rapport de la DEPF fait aussi état de la bonne performance du secteur extractif en 2020, de l’évolution positive du secteur de l’énergie électrique début 2021, de la bonne tenue des crédits à l’habitat et de la bonne tenue du secteur des télécommunications au terme de l’année écoulée.
Il faut toutefois relever qu’à l’instar du tourisme et du transport aérien, les ventes de ciment, principal indicateur de l’activité du secteur du BTP, ont reculé à 10,1% au terme des deux premiers mois de 2021, après un repli de 12,3%, un mois plus tôt et une hausse de 2,7% il y a une année.
Selon les prévisions de la DEPF, au niveau de la demande intérieure, la consommation des ménages devrait se rétablir progressivement en 2021. Cette évolution bénéficierait de « l’amélioration prévue des revenus, en relation avec les anticipations favorables de la campagne agricole ainsi que la bonne tenue des transferts des MRE, dans un contexte de maîtrise de l’inflation », explique-t-elle dans sa note.
Bien qu’il semble subir encore les retombées de la crise sanitaire, l’investissement devrait parallèlement « bénéficier, courant cette année, de l’opérationnalisation du Fonds Mohammed VI pour l’investissement dans le cadre du plan de relance économique mis en œuvre », selon la même source.
Concernant les échanges extérieurs, il ressort que le déficit commercial du Maroc enregistre un allègement de 32,7% à fin janvier 2021 par rapport au même mois de l’année précédente. Une période marquée par une baisse de 5,2% des exportations, avec un rythme moins important que celui des importations qui reculent de 16%. Alors que le taux de couverture s’améliore de 7,8 points.
S’agissant des finances publiques, « l’exécution de la loi de Finances 2021 fait ressortir un léger creusement du déficit budgétaire à fin février, recouvrant une légère hausse des recettes ordinaires et un recul des dépenses ordinaires et des dépenses d’investissement, conjugués au repli de l’excédent des comptes spéciaux du Trésor », souligne la DEPF.
Quant au financement de l’économie, il apparaît qu’à fin janvier 2021, la croissance des crédits bancaires a décéléré à +4,1% après +5,1% un an auparavant, particulièrement, ceux du secteur non financier (+4,9% après +5,3%).
La DEPF conclut par l’évolution des indices boursiers MASI & MADEX qui « ont enregistré une correction à la baisse au cours du mois de février, préservant, toutefois, une légère hausse de 0,6% chacun par rapport à fin décembre 2020 ».
Alain Bouithy