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Cette association a affirmé que 2000 enseignants et directeurs ont quitté le privé pour rejoindre l’enseignement public dans le cadre de ce programme lancé par le ministère de l’Education pour faire face au manque de ressources humaines.
Le président de la Rabita, Abdelhadi Zouiten, a souligné dans une déclaration à la presse que le ministère n’a pas respecté les contrats signés entre les enseignants et les établissements privés. « Si le directeur de l’Académie autorise au directeur d’une école privée d’exercer cette fonction tout en exigeant de rester en poste jusqu’à la fin de l’année scolaire, pourquoi ce même directeur d’Académie recrute-t-il ce directeur d’école privée en tant qu’enseignant contractuel avec le ministère de l’Education ?».
Dans un communiqué de presse rendu ce forme du publicité payante, la Rabita a annoncé qu’elle tiendrait une assemblée extraordinaire ce samedi 14 janvier 2017 au siège de l’Arrondissement des Roches Noires à Casablanca. Cette réunion débattra de plusieurs points, notamment le programme du ministère qui a suscité l’ire des patrons des établissements privés et le dossier se rapportant à la fiscalité.
« Les patrons du privé sont mal placés pour critiquer le ministère de l’Education », a martelé Brahim Bourraoui, membre du Bureau national du Syndicat national de l'enseignement (affilié à la FDT). « Les enseignants ayant des contrats avec le privé estiment que les contrats passés dans le cadre du programme de l’Etat sont plus avantageux. C’est tout à fait logique. Une personne qui travaille dans l’informel préfère plutôt opter pour le secteur formel. C’est une question de choix », a-t-il expliqué dans une déclaration à Libé. Et d’ajouter que dans la plupart des cas, les enseignants du privé exercent dans des conditions précaires.
Il affirme que le point faible du secteur privé est qu’il n’offre pas de contrats attrayants et qu’il a toujours profité des ressources humaines du public. Pis encore, «le privé exige des enseignants du public d’exercer dans leurs établissements sans tenir compte si ces enseignants respectent leur tableau de service dans les écoles publiques », a-t-il souligné. Et de marteler : « Le hic c’est que le privé n’a pas les capacités d’attirer les compétences pédagogiques contrairement au secteur public».
Mohamed Qnouch, coordinateur du Front national de la défense de l’enseignement public, est sur la même longueur d’onde. Selon lui, les critiques adressées à l’encontre du ministère ne sont pas justifiées.
«Les responsables de la Rabita ont tort, puisque les patrons des établissements privés n’ont pas recruté les lauréats des premières promotions formées par le MEN. C’est le ministre lui-même Rachid Belmokhtar qui l’a soutenu au Parlement. L’enseignement privé n’a recruté que 67 enseignants parmi des milliers formés par le MEN », a-t-il fait savoir dans une déclaration à Libé. Et d’ajouter : « C’est tout à fait aberrant. Ce n’est pas aujourd’hui qu’ils doivent protester, parce que quelques-uns parmi les 11.000 cadres ont préféré quitter le privé pour rejoindre le secteur public».
Mohamed Qnouch a, par ailleurs, dévoilé les dessous de la protestation de la Rabita. Il n’hésite pas à lier ladite protestation au blocage qui persiste au niveau de la formation du nouveau gouvernement. « Ce qui est sûr, a-t-il expliqué, et d’après notre connaissance de cette affaire, c’est que l’évocation de ce problème dans ce contexte de crise politique n’est pas fortuit, car l’obédience politique de cette association est connue de tous».
Quant à la question fiscale, Mohamed Qnouch a fortement critiqué les patrons des établissements privés. « Si vous avez suivi les évènements de ces dernières semaines, des établissements privés à Oujda ont protesté contre la révision fiscale. Cette affaire a éclaté à Oujda mais de toute évidence elle va sans doute toucher les autres villes du Maroc. Je crois qu’il est impensable que ces établissements bénéficient de certains avantages octroyés par l’Etat pour l’investissement, qu’ils rechignent à payer leurs impôts », a-t-il expliqué. « L’un des devoirs de citoyenneté, c’est avant tout de payer ses impôts. Mais demander le beurre et l’argent du beurre, c’est tout à fait inadmissible».