Ce film, qui sera prochainement à l’affiche des salles obscures, met en avant l’histoire émouvante, et non moins pathétique, d’immigrés clandestins et d’autres en situation régulière en quête d’accomplissement, d’amour et de stabilité. Rêve combien loin !
Le long-métrage, écrit et réalisé par le même H. Benjelloun, tout en apportant une preuve de plus que l’Europe est loin d’être ce paradis que les jeunes ‘’crédules’’ s’imaginent, passe en revue les multiples calvaires que subissent ces hommes et femmes: exploitation, racisme, maltraitance, traite des blanches, entre autres.
‘’Tourné au Maroc et en Belgique, le film montre que l’Europe n’est pas cet Eldorado qu’on imagine. C’est un avertissement à ces jeunes crédules qui s’accrochent aux rêves chimériques’’, déclare le metteur en scène marocain.
Une jeunesse ‘’exploitée et consciente que son unique chance de survie est de bien s’accommoder d’une réalité qui oscille entre cauchemar et espoir’’, ajoute le réalisateur.
Co-produit notamment par le Centre cinématographique marocain (CCM), la Société nationale de radiodiffusion et de télévision (SNRT), 2M, la Société Bentaqerla, Radio Culture 3 et Imagifilms, ‘’Les oubliés de l’histoire’’ est un film de société, où se nouent et se dénouent plusieurs tranches de vie tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du Maroc.
Il relate l’histoire de trois jeunes filles qui se retrouvent à la merci d’une mafia qui les exploite étroitement pour s’enrichir. Elles sont blasées par une société ‘’intolérable et agressive’’. Dans le film, leur destin rejoint celui de quelques sans-papiers qui se font exploiter à mort, outre l’histoire d’amour entre Yamna et Azzouz, qui commence au Maroc et se poursuit à Bruxelles.
Une panoplie de comédiens marocains dont Amine Naji, Meriem Ajadou, Abderrahim El Meniari ou encore Youssef Al Joundy donnent la réplique à des acteurs belges et français parmi lesquels Sacre Benoit, Claire Hélène Cahenmani, Paul Marie et Anaiss Moreau.
Réalisateur, doublé de la casquette de scénariste, Hassan Benjelloun est né en 1950 à Settat. Passionné du 7ème art, il suit à Paris, en 1980, des études de réalisation au Conservatoire Libre du Cinéma Français (CLCF) pour sortir, trois ans plus tard, son premier court métrage ‘’A sens unique’’.