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Cette étude montre que l'observation des gens qui les entourent est un passe-temps pour ces grands singes, tout comme il peut en être un pour bon nombre d'humains.
L'expérience, menée avec cinq orangs-outans du zoo de Melbourne, a consisté à opacifier la moitié de la vitre permettant d'observer les animaux dans leur enclos, laquelle permet également aux animaux d'observer leurs visiteurs. Cette installation laissait le choix aux singes de se dissimuler ou de s'offrir aux regards. Peu désireux de préserver leur intimité, les singes ont montré qu'ils préféraient presque toujours siéger face au public, devant la vitre leur permettant de voir et d'être vus.
Les données compilées par les scientifiques de l'Université de Melbourne montrent que les grands singes passent ainsi quatre fois plus de temps à observer les gens qu'à réaliser d'autres activités dans la partie aveugle de leur enclos. Paul Hemsworth, un spécialiste du bien-être animal ayant participé à l'étude, commente ces résultats : "Si les orangs-outans trouvaient la présence des visiteurs stressante, on pourrait s'attendre à ce qu'ils passent plus de temps dans la partie de leur enclos abritée des regards. Or, nous avons observé le contraire : ils sont attirés par la partie ouverte et y passent le plus clair de leur temps. Cela suggère que les humains sont pour eux une distraction". Le scientifique précise cependant que ces résultats pourraient être différents chez d'autres espèces animales, et que des recherches complémentaires doivent être effectuées avant de tirer des conclusions générales sur le stress imposé par la présence de l'homme aux animaux en captivité.