"Au Haut Comité des négociations (HCN), nous affirmons le rejet de discussions sur l'avenir de la Syrie hors du cadre légal de l'Onu", déclare le groupe dans un communiqué adressé à Reuters.
Le "Congrès syrien pour le dialogue national" doit s'ouvrir le 18 novembre à Sotchi, sur les bords de la mer Noire. Son objectif principal sera la réforme de la Constitution syrienne, ont précisé les autorités russes, qui soutiennent militairement Damas depuis septembre 2015.
Un des membres du HCN, Mohammed Allouch, avait annoncé dès mercredi le rejet de cette conférence "entre le régime et lui-même".
Un autre organe représentatif de l'opposition, la Coalition nationale syrienne (CNS), a pareillement estimé que la conférence de Sotchi avait pour but de faire échec à l'alternance politique souhaitée par la communauté internationale.
La Russie a cependant redit jeudi qu'elle espérait la présence de tous les groupes de l'opposition syrienne à Sotchi. "Nous espérons que quiconque croit que le sort de son pays, son unité, son intégrité territoriale et sa souveraineté sont importants y participera", a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov, cité par l'agence Interfax.
Moscou a affirmé en début de semaine que le représentant spécial de l'Onu pour la Syrie, Staffan de Mistura, soutenait son initiative. "Malgré quelques réserves, il soutient l'initiative de la Russie", a déclaré le diplomate Alexandre Lavrentiev.
Depuis la fin de la bataille d'Alep, en décembre dernier, la Russie, la Turquie et l'Iran mènent à Astana, la capitale du Kazakhstan, un processus centré sur l'arrêt des opérations militaires en Syrie.
Ces négociations sont parallèles au processus de paix conduit par l'Onu à Genève, dont la prochaine session doit débuter le 28 novembre.
Par ailleurs, l'armée de l'air israélienne a bombardé mercredi soir un dépôt d'armes en Syrie, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), alors que l'Etat hébreu a multiplié ces dernières semaines ce type d'incursion.
Il n'était pas possible dans l'immédiat de savoir si le dépôt d'armes visé dans la province centrale de Homs appartenait au régime de Bachar al-Assad ou à son allié libanais, le mouvement chiite du Hezbollah, a précisé l'OSDH.
"Des avions israéliens ont tiré des roquettes sur un dépôt d'armes dans la zone industrielle de Hisyah, au sud de la ville de Homs", a indiqué à l'AFP le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.
L'armée israélienne s'est refusée à tout commentaire.
La télévision publique syrienne a rapporté "une agression" de l'aviation israélienne contre la région de Hisyah, précisant que l'armée syrienne avait "riposté".
De son côté, le site Internet du quotidien pro-régime al-Watan a indiqué qu'un incendie s'était déclenché dans la zone industrielle après l'attaque israélienne.