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Placé sous le thème «L’économie sucrière africaine: bilan et potentialités de développement», cet événement a pour objectif de renforcer la coopération internationale en matière de sucre, tout en offrant un cadre favorable au dialogue et au partage d’expériences. Ce thème témoigne de l’intérêt qu’accordent les membres de l’Organisation internationale du sucre au continent africain et aux importantes possibilités de production qu’il recèle.
Mohammed Fikrat, patron de Cosumar et président de l’OSI, a déclaré: «Nous sommes fers d’accueillir cette rencontre mondiale majeure, qui permettra également de présenter la stratégie de développement et de mise à niveau volontariste de la filière sucrière marocaine».
La 37ème session du conseil de l’Organisation internationale du sucre constituera un espace transnational d’informations et d’échanges pour les opérateurs sucriers venant partager leurs expériences, renforcer leurs compétences et leurs réseaux pour le développement du secteur sucrier. Ateliers de travail et séances plénières sont au programme, ainsi qu’une réunion du conseil.
Le sucre blanc plus lent que le brut
D’après les statistiques de l’OSI, le commerce du sucre augmente à un rythme plus rapide que la croissance de la production mondiale. Entre 1989 et 1998, les exportations mondiales de sucre ont représenté en moyenne 27,3% de la production mondiale, mais le ratio a augmenté en moyenne de 30,71%.
Selon l’Organisation internationale du sucre, les exportations mondiales de sucre brut ont atteint un record de 28,411 millions de tonnes en 2008, soit 59% du commerce mondial du sucre, contre 20,439 millions de tonnes en 2000, soit 56% du commerce mondial.
Les exportations mondiales de sucre blanc se sont élevées à 19,914 millions de tonnes en 2008, soit 41% du commerce mondial du sucre. En effet, la commercialisation du sucre blanc à l’échelle mondiale a augmenté plus lentement que le brut, à un taux moyen de croissance de 2,7% contre 4,2%.
Cette dernière décennie a noté une transformation considérable de la composition du commerce mondial du sucre. Sur le marché du sucre brut, l’émergence du Brésil comme une origine dominante a contribué à l’augmentation rapide des échanges commerciaux du pays avec le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord et l’Europe de l’Est.
L’Afrique encore à la traîne
Ceci dit, l’économie sucrière de l’Afrique en 2008 a représenté 5,7% de la production mondiale, près de 10% de la consommation mondiale, environ 19% des importations mondiales et 6% des exportations mondiales. Les principaux producteurs sont l’Afrique du Sud, l’Egypte, le Swaziland, le Soudan et le Kenya. Quant aux grands consommateurs, ils sont au nombre de cinq : l’Egypte, l’Afrique du Sud, le Nigéria, l’Algérie et le Maroc.
Les principaux importateurs nets en 2008 sont le Nigéria, l’Algérie, l’Egypte, le Maroc et la Tunisie, alors que les principaux exportateurs nets sont le Swaziland, l’Ile Maurice, l’Afrique du Sud, le Mozambique et le Zimbabwe.
Pour rappel, les industries du sucre de l’Afrique diffèrent selon l’échelle et la structure. Le continent n’a pas montré une croissance soutenue de la production, bien que cela cache plusieurs cas de croissance significative des pays pour le Mozambique, la Tanzanie, l’Ethiopie, la Zambie, l’Ouganda, le Cameroun et le Soudan. D’autre part, la consommation et les importations ont progressé de manière significative, passant de 11,48 millions de tonnes et 5,18 millions de tonnes en 2000 à 9,06 millions de tonnes et 15,63 millions de tonnes en 2008, ce qui représente une croissance totale de 36% pour la consommation et 73% pour les importations.
Il y a lieu de noter que la production mondiale du sucre provient en grande partie de la canne à sucre pour environ 80%. Les 20% de sucre restants sont produits à partir de la betterave à sucre.
Pour sa part, la croissance de la consommation mondiale de sucre s’est stabilisée au cours des dix dernières années, à environ 2,4%/an. En 2008, une accélération de la croissance de près de 4% a été enregistrée atteignant 163,1 millions de tonnes.
Toutefois, cette croissance a diminué en 2009 avec la récession mondiale et la hausse des prix du sucre. L’augmentation quant à elle s’est produite à un moment où les prix du sucre étaient relativement bas.
Amélioration du marché mondial
L’Organisation internationale du sucre est une institution intergouvernementale créée par l’Accord international du Sucre de 1968 et régie actuellement par l’Accord de 1992. Cette organisation œuvre pour l’amélioration des conditions du marché mondial du sucre, de l’éthanol et des édulcorants. Elle traite également des sujets d’ordre économique en relation avec ce marché. Siégeant à Londres, l’Organisation exerce ses fonctions à travers une structure composée du Conseil international du sucre et de son Comité administratif. Elle est gérée par le Directeur exécutif qui anime une équipe d’experts internationaux permanents spécialisés dans le marché international du sucre.
Le nombre d’adhérents est passé de 39 pays en 1994 à 85 actuellement. Ils représentent à l’échelle mondiale 81% de la production du sucre, 65% de la consommation, 95% des exportations et 39% des importations.