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S’exprimant lors de cet événement, Pr Driss Jamil, président de ladite association, a insisté sur la nécessité de mettre à la disposition des personnes atteintes d’hépatite B et C, toutes les options thérapeutiques recommandées à l’échelle internationale. Il a par ailleurs indiqué que les nouveaux traitements médicaux augmentent considérablement les chances de guérison des personnes atteintes d'hépatite B ou C, appelant vivement les autorités concernées à mettre à la disposition de ces malades toutes les nouvelles thérapies mises au point contre ces inflammations aiguës et chroniques qui peuvent déboucher sur une cirrhose ou un cancer.
Pr Jamil, aussi membre représentant de l’Alliance mondiale des hépatites au Maroc, a expliqué que dans un pays comme le Maroc, toutes ces mesures permettront quantitativement et qualitativement un réel progrès dans la réduction du nombre grandissant de cas. Ce faisant, il n’a pas manqué de rappeler qu’à l’heure actuelle, environ deux milliards de personnes sont atteintes d’hépatite B dans le monde et au moins 130 millions de personnes souffrent d’infection chronique par le virus de l’hépatite C. Les tendances sociales, démographiques et migratoires ainsi que le nombre de personnes exposées à ces infections transmissibles ne peuvent que contribuer à l’évolution de cette épidémie silencieuse, d’où l’extrême urgence de veiller en permanence au renforcement de la prévention, du dépistage et de la lutte contre l’hépatite virale, et ce en concertation avec tous les acteurs concernés, a-t-il préconisé. Après le programme d’accès au diagnostic et aux traitements de l’hépatite C lancé par ‘‘SOS Hépatites’’ en collaboration avec l’INDH et les laboratoires Roche Maroc, le plan national de lutte contre les hépatites a été mis en place, a-t-il poursuivi, notant que cette initiative constitue un acquis majeur dans la lutte contre ces infections en permettant la prise en charge d’un certain nombre de malades démunis. Et de remarquer qu’il existe un manque de mécanismes nécessaires pour la mise en application effective des mesures prises dans ce cadre et un effort en matière d’information des bénéficiaires actuels et potentiels reste fortement recommandé.
Il en est de même pour la prévention notamment par des campagnes de dépistage gratuit au profit du grand public surtout qu’au Maroc, les hépatites B et C atteint respectivement 1% et 3% de la population marocaine et 90% des porteurs de ces virus ne sont pas encore diagnostiqués, selon des enquêtes réalisées par ‘‘SOS Hépatites’’.
Quid du traitement ?
Il existe bel et bien un traitement, d’une durée de 6 à 12 mois, efficace dans 60 à 88% des cas. Seulement, il a un coût exorbitant: 22.000 DH par mois. Au cas où le malade ne bénéficie pas d’une couverture sociale, il s’en sortira péniblement. Pour la plupart des patients, c’est le drame. Il ne s’agit donc pas simplement de découvrir la maladie à un stade précoce, mais encore faut-il avoir les moyens de lutter contre sa progression mortelle.
1- Les hépatites B et C sont dues à un virus. On parle d’«hépatites virales» : VHB ou Virus de l’hépatite B ; VHC ou Virus de l’Hépatite C.
2- La transmission du VHB et du VHC est possible par l’échange d’objets de toilette (brosse à dents, rasoir) car ils peuvent être souillés par du sang.
3- Il n’y a pas de risque de transmission de l’hépatite C par les gestes de la vie courante comme «boire dans le même verre», mais le risque est réel lors d’un tatouage ou d’un piercing si des mesures d’hygiène strictes ne sont pas respectées.
4- La principale différence entre les hépatites B et C réside dans le fait que la forme C ne peut se transmettre par voie sexuelle et il n’existe pas de vaccin contre l’hépatite C.
5- Le préservatif est un des moyens efficaces de se protéger contre l’hépatite B car le sperme et les sécrétions vaginales peuvent être responsables de la transmission du virus.
6- Il existe un vaccin très efficace et sans risque contre l’hépatite B,
7- Le dépistage des hépatites consiste en une simple prise de sang.
8- Le virus de l’hépatite B est 100 fois plus contagieux que le VIH, et peut rester actif hors de l’organisme pendant 7 jours. Outre la voie sanguine, la part de transmissions materno-foetale n’est pas négligeable.
9- L'hépatite C évolue fréquemment vers une forme chronique, souvent de façon silencieuse pendant 10 voire 20 ou 30 ans.
10- De plus en plus efficaces, les traitements existants permettent selon les situations, soit de guérir la maladie, soit de stabiliser l’infection.