Les musulmans du Venezuela célèbrent le Ramadan

Avec l'avènement du mois sacré de Ramadan au Venezuela, en particulier à Caracas, les membres de la communauté musulmane établie dans cette ville se rendent en masse à la mosquée Cheikh Ibrahim Ben Abdelaziz El Ibrahim afin de se ressourcer et de se recueillir. 

A Caracas, les musulmans déploient beaucoup plus d'efforts en ce mois béni pour pouvoir accomplir leur travail quotidien sans pour autant rater l'opportunité d'être présents à la mosquée pour faire leurs prières et lire quelques versets du Saint Coran. 

Dans ce contexte, le responsable de la mosquée, Abdellah El Colombi, qui s'est converti à l'islam, il y a plus de 32 ans, a confié à la MAP que le mois de Ramadan constitue pour la communauté musulmane établie au Venezuela une occasion de raffermir leur foi en Dieu.  La mosquée offre chaque jour des iftars collectifs à plus de 200 musulmans de différentes nationalités, qui s'y rendent pour la prière, a-t-il dit, notant que les jours du Ramadan se caractérisent par une forte présence de musulmans lors des cinq prières et des tarawihs dans cette mosquée considérée comme l'une des plus grandes en Amérique latine. 

Ce mois de Ramadan constitue également, selon lui, une occasion pour les responsables de la mosquée de nouer un contact direct avec les membres de la communauté musulmane installée dans ce pays des Caraïbes, en leur offrant des cours de  langue arabe et d'apprentissage du Saint Coran, et de faire connaître l'islam et ses valeurs de tolérance et de cohabitation entre les différentes religions aux nouveaux convertis à l'islam. 

Plusieurs Vénézuéliens non musulmans, a-t-il poursuivi, font part de leur volonté de connaître l'islam et se montrent même disposés à faire le Ramadan, à l'instar des musulmans. 

Pour sa part, un Marocain résidant à Caracas, Abdeljlil Maârouf, a déclaré que ce mois béni constitue une occasion pour les musulmans de se rapprocher davantage de Dieu à travers les prières et la lecture du Saint Coran pour rendre grâce au Tout-Puissant pour ses innombrables bienfaits. 

L'ambiance, les coutumes et traditions qui caractérisent ce mois béni au Maroc, ainsi que les retrouvailles des proches et amis manquent énormément aux membres de la communauté marocaine établie à Caracas, a-t-il dit sur un ton nostalgique. 

Il a ajouté que les Marocains, où qu'ils se trouvent, restent toujours attachés à leur religion, accordant une grande importance au Ramadan, un mois des prières et du pardon par excellence. 

Pour l'imam de la mosquée Mohamed Mitwali, d'origine égyptienne, le Ramadan est le mois du repentir pour se faire pardonner par Dieu et gagner son vaste paradis. L'iftar, offert gracieusement par la mosquée, vise le renforcement des liens de solidarité entre les musulmans pour donner une image positive de l'islam, a-t-il souligné, implorant le Tout-Puissant d'unifier les rangs de la Oumma islamique. 

Les membres de la communauté musulmane à Caracas, notamment ceux qui utilisent le transport public, n'ont pas manqué de faire part de leurs craintes lorsqu'ils se rendent à la mosquée, en raison de l'absence d'éclairage public et de l'obscurité qui règne depuis la station du métro jusqu'à la mosquée, un trajet qu'ils doivent parcourir à leurs risques et périls.