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"Dix-huit ans après, j'ai trouvé seulement deux os de mon fils, mais j'ai décidé de les enterrer parce que je n'ai pas plusieurs vies et je ne peux pas attendre de trouver d'autres restes de mon fils", a dit à l'AFP Munira Subasic, une mère de Srebrenica dont le fils et le mari ont été tués au cours du massacre. Mercredi soir, environ 6.000 personnes étaient déjà arrivées à Potocari, près de Srebrenica, la localité où se trouve le centre mémorial du massacre, après avoir parcouru à pied, en sens inverse, le chemin que des hommes musulmans de Srebrenica avaient emprunté à travers les forêts pour fuir le massacre en juillet 1995.
Le 11 juillet 1995, quelques mois avant la fin du conflit intercommunautaire de Bosnie (1992-95), les troupes serbes bosniennes avaient pris le contrôle de Srebrenica, enclave musulmane proclamée en 1993 "zone protégée" de l'ONU. Quelque 8.000 hommes et adolescents ont été tués en l'espace de quelques jours. Leurs restes ont été retrouvés dans plusieurs charniers. L'enterrement des victimes exhumées des fosses communes et identifiées est organisé chaque année à l'occasion de l'anniversaire du massacre.
La plus jeune victime devait être enterrée cette année dans le centre mémorial. Il s'agit d'un bébé décédé en juillet 1995 peu après sa naissance dans la base de l'ONU à Potocari. Avec ces nouvelles 409 victimes, les restes de 6.066 personnes au total auront été enterrés dans le centre mémorial.
Après avoir échappé à la justice internationale pendant des années, les ex-chefs militaire et politique des Serbes de Bosnie, Ratko Mladic et Radovan Karadzic, sont actuellement jugés par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY), notamment pour le massacre de Srebrenica. Les deux ont été arrêtés en Serbie, Karadzic en 2008 et Mladic en 2011.