-
Washington retire Cuba de la liste des pays soutenant le terrorisme
-
Pékin condamne l'interdiction américaine de véhicules connectés liés à la Chine
-
Les entrées irrégulières dans l'UE ont considérablement diminué en 2024
-
Mohammed Mustafa : Après une trêve à Gaza, la communauté internationale devra maintenir sa pression sur Israël
-
En Syrie, la société civile se mobilise pour empêcher tout retour à l'autoritarisme
"Alors que l'espoir que les enfants syriens puissent bénéficier de la paix grandit, les filles et les garçons du pays continuent de souffrir de l'impact brutal des munitions non explosées (UXO) à un rythme alarmant", a déclaré Ricardo Pires, responsable de communication pour les urgences chez Unicef, lors d'un point de presse.
"Rien qu'en décembre de l'année dernière, 116 enfants ont été tués ou blessés par des UXO, soit une moyenne de près de quatre par jour", a-t-il dit, en s'adressant aux journalistes à Genève depuis Damas.
Il a expliqué que l'Unicef considère que ce chiffre est sous-estimé "étant donné la fluidité de la situation humanitaire sur le terrain", un mois après la chute de Bachar al-Assad après 14 ans d'un conflit dévastateur.
Les enfants sont particulièrement vulnérables à ces munitions non explosées et qui sont accidentellement activées par les victimes car ils les confondent souvent avec des jouets ou des objets de curiosité.
"Les nouveaux déplacements de population ne font qu'aggraver le danger", a signalé M. Pires.
"Depuis le 27 novembre, au moins plus d'un quart de million d'enfants ont été contraints de fuir leur foyer en raison de l'escalade du conflit. Pour ces enfants, et pour ceux qui tentent de retourner dans leur région d'origine, le danger des munitions non explosées est constant et inévitable", a-t-il dit.
La guerre civile a fait plus d'un demi-million de morts et déplacé des millions de Syriens.
Le pays est jonché de "vestiges mortels de la guerre, dont environ 320.000 munitions non explosées", a indiqué M. Pires, expliquant que ce danger touche environ 5 millions d'enfants qui vivent dans des zones à haut risque contaminées par des munitions non explosées et des mines antipersonnel.
"Il s'agit de la principale cause de mortalité infantile en Syrie actuellement, et ce depuis de nombreuses années", a-t-il ajouté.
Au cours des neuf dernières années, au moins 422.000 incidents impliquant des munitions non explosées ont été signalés dans 14 gouvernorats du pays, "et la moitié d'entre eux se sont soldés par des pertes tragiques pour les enfants", a-t-il détaillé.
L'Unicef appelle la communauté internationale à investir pour éliminer ces restes explosifs. "Nous parlons de quelques dizaines de millions de dollars", a affirmé un porte-parole de l'Unicef à Genève, James Elder : "C'est un prix très modeste qui doit être payé".