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Pis encore, s’agissant des perspectives d’évolution de ces prix, 77% des ménages pensent qu’ils continueront à prendre l’ascenseur dans le futur. C’est dire que l’optimisme est loin de prédominer !
Et ce n’est pas tout, en scrutant sous toutes ses coutures, l’Indice de confiance des ménages (ICM) qui s’est établi à 76,1 points contre 73,7 points un trimestre auparavant, il est aisé de constater que celui-ci a presque dégringolé depuis le 4ème trimestre de 2011 pour ne jamais plus atteindre les 85, 86 et encore moins les 87 points où il caracolait avant que Benkirane n’entre en scène.
Le citoyen marocain n’est donc pas au bout de ses peines. Bien au contraire. A son corps défendant, il a dû composer depuis le dernier trimestre 2011 avec un gouvernement mené par le PJD qui veut, en quelque sorte, l’acculer à plier l’échine sous d’insoutenables pressions. A titre d’exemple, en prônant la suppression de la subvention des produits pétroliers, l’Exécutif a été taxé de « débilité économique». C’est que depuis l’entrée en vigueur le 16 septembre 2013 de l’indexation des prix des carburants, il avait fait l’objet de vives critiques. Et à juste titre, à en croire les partis d’opposition qui ont tenté de démanteler cette perfide logique en déclarant que Benkirane et son team, se sont lancés dans une réelle destruction du pouvoir d’achat et que cette décision dénotait finalement de son incapacité à assurer une gestion saine des affaires économiques du pays. L’USFP avait même, courant 2014, fustigé ce genre de mesures qui s’inscrit dans une logique purement comptable.
En effet, le souvenir est encore vivace dans l’esprit de plusieurs experts qui rappellent que le Maroc avait conclu des contrats dérivés à Wall Street, afin de se prémunir contre la hausse potentielle du prix du baril de pétrole sur le marché international. Toujours selon les sources du quotidien économique et financier britannique «Financial Times» qui avait divulgué cette information, c’est en pleine grogne sociale que Rabat aurait sollicité le marché financier américain relevant que le gouvernement Benkirane aurait contracté des options d’achat pour le diesel européen, lui donnant le droit d’acheter le carburant à un prix prédéterminé pour le reste de l’année 2013, se couvrant ainsi contre une explosion des prix. Tentant en vain de joindre le département de l’Economie et des Finances pour obtenir d’amples précisions, très vite les questions ont achoppé sur ce recours à Wall Street qui se fait, un an et demi plus tard, encore très discret au Royaume. Quoi qu’il en soit, les impairs à mettre au passif de Benkirane et compagnie sont légion.
En fait, ils continuent de mettre le feu aux poudres en érodant la capacité d’épargne des ménages. En effet, si selon le sondage du HCP, 57,8% d’entre eux considèrent que leurs revenus couvrent leurs dépenses, des interrogations s’imposent, néanmoins. Quelles catégories de ménages peuvent-elles réellement épargner ? Et comment ces dernières peuvent-elles joindre les deux bouts avec un total de dépenses qu’obèrent des hausses répétitives des prix à la consommation ? Troublante lapalissade : les Marocains se débattent dans une nasse et devront désormais vivre d’amour et d’eau fraîche puisqu’ils ne pourront plus suivre la cadence avec, d’un côté, des salaires qui stagnent et, de l’autre, la flambée des prix de certains biens et prestations (tels les logements, voire même sociaux, dont le coût a augmenté d’un cinquième, l’éducation, l’eau, l’électricité, la santé, le transport, etc.).