Les ménages casablancais entre le marteau et l'enclume

La facture des fournitures scolaires refait surface dans la rubrique des charges annuelles


Driss Laabdi (Map)
Jeudi 8 Septembre 2016

A quelques jours de la rentrée scolaire, et après les dépenses du Ramadan, des vacances d’été et prochainement de l'Aïd Al Adha, les ménages casablancais se voient dans l'obligation de faire face à une autre lourde charge en l’espace de deux mois: la facture des fournitures scolaires refait surface à la rubrique des charges annuelles.
Même si un certain nombre de consommateurs anticipent la rentrée scolaire en s'approvisionnant pendant la période des soldes ou durant la dernière semaine du mois d'août, avant la grande affluence observée en septembre, la rentrée reste la période de vaches grasses pour les marchands travaillant dans le secteur des fournitures scolaires, vu l’importance du budget que les consommateurs y consacrent.
Les libraires se frottent les mains en cette période marquant une augmentation significative de leur chiffre d’affaires à partir de la deuxième quinzaine du mois d’août jusqu’à septembre, alors que les parents font et refont leurs comptes.
Plusieurs libraires de la région de Casablanca affirment que, malgré la hausse des prix du papier, les tarifs pratiqués sur les manuels et les fournitures scolaires restent inchangés et varient entre 40 dirhams et 117,9 dirhams le manuel, fixant le prix de la liste complète des fournitures, stylos et cahiers inclus, à 600 dirhams tous niveaux confondus pour les établissements publics. Pour le secteur privé, certains établissements bilingues exigent l’achat de plusieurs manuels importés, principalement pour les langues étrangères tels le français, l’anglais ou l’espagnol, des demandes qui parfois peuvent coûter cher, d’après les libraires. Sur ces listes, certains manuels peuvent atteindre les 400 dirhams, faisant monter ainsi la facture à une valeur avoisinant les 2.800 dirhams par élève.
La liste de fournitures pour le cas des écoles étrangères commence à partir de 2.500 dirhams, une facture élevée due essentiellement à l’importation des manuels compatibles avec le programme scolaire des missions française, américaine ou belge, ainsi qu’à une légère évolution du coût des fournitures décidée par certaines marques de cahiers et stylos.
Certaines écoles s’occupent elles-mêmes de l’achat des fournitures, surtout les manuels qui sont indisponibles dans les librairies marocaines, ce qui n’est pas le cas pour les manuels de l’éducation française qui sont disponibles chez la majorité des librairies.
"Pour répondre à la demande des clients et mettre à leur disposition les nouveaux manuels scolaires de différentes éditions inscrits dans les programmes des établissements scolaires, nous effectuons, avant de faire les commandes, une sorte d'étude de marché à la fin ou à l'approche de chaque année scolaire", a indiqué à la MAP le gérant d’une librairie spécialisées dans la vente des manuels scolaires dans la capitale économique.
Une autre activité dédiée à une catégorie de clientèle disposant d’un budget assez restreint fleurit à l’approche de chaque rentrée scolaire. Les libraires vendant des livres d’occasion se présentent comme une alternative pouvant alléger le poids des factures et disposent d'une clientèle fidèle, notamment parmi les familles ayant plusieurs enfants inscrits dans des établissements privés. Celles-ci optent pour l’achat d’anciens livres afin de minimiser les dépenses, étant donné que les manuels vendus sont dans un état quasi parfait et coûtent significativement moins cher.
Dans le souci de contribuer à la réforme de l'école marocaine selon une approche réformatrice "efficiente" plaçant l'école au cœur du projet sociétal, le Conseil supérieur de l'éducation, de la formation et de la recherche Scientifique (CSEFRS) a été mis en place comme une instance consultative indépendante de gouvernance, de développement durable et de démocratie participative.
La généralisation de l'enseignement dans le respect de l'égalité des chances, en tant qu'enjeu politique et social permettant de réaliser l'équité et de dépasser les dysfonctionnements dont pâtit le secteur, constitue l'un des principaux défis à relever par les différents intervenants du secteur de l’éducation en partenariat avec le CSEFRS. L'ultime objectif étant de parvenir à une école de qualité qui adhère avec efficacité à la dynamique de développement dans laquelle le Maroc s'est engagé depuis le début du millénaire.
Dans ce cadre, le CSEFRS a mis en place une stratégie ambitieuse pour la période 2015-2030 visant à ériger l’enseignement préscolaire en obligation pour l’Etat et les familles, à l'intégrer progressivement dans l'enseignement primaire et à rattraper les retards en matière de scolarisation dans les milieux ruraux et périurbains.


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