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Dans la capitale économique, et précisément à la préfecture des arrondissements de Ben M’Sick, les forces de l'ordre ont joué de la matraque. Les quelques dizaines de protestataires dudit Mouvement ont été empêchés de se rassembler avant d’être dispersés. Le bilan est lourd selon certaines sources qui parlent de dizaines de blessés dont certains grièvement.
A en croire les témoignages recueillis sur place, un important dispositif policier a été mis en place tôt le matin sur les lieux où les manifestants devaient se retrouver pour se diriger ensuite vers le boulevard Idriss El Harty.
Ces mêmes sources ont affirmé que la police anti-émeute a commencé à pourchasser les manifestants avant même que le rassemblement ne débute.
Des dizaines de personnes ont été frappées au visage, aux genoux ou sur le dos, comme cet homme de 45 ans. « J’ai été frappé sur plusieurs parties de mon corps. Les policiers se sont attaqués à moi sans pitié. Je n’arrive pas à comprendre cette violence et cet acharnement alors qu’on manifestait pacifiquement », s’est-il écrié.
Pour cet autre membre actif du Mouvement ayant requis l'anonymat, la violence de l’Etat n’a rien d’un hasard. Elle est ciblée et vise, en priorité, les militants du Mouvement Justice et bienfaisance qui ont déclaré la guerre à l’Etat. « Lors de nos dernières réunions, on a constaté que les militants d’Adl wal Ihssan ont commencé à formuler de curieuses demandes. Ils réclamaient des choses qui dépassaient de loin les revendications initiales du Mouvement du 20 février. Du coup, on savait que les pouvoirs publics n’allaient pas tarder à réagir et avec force cette fois-ci », nous a-t-il précisé. Notre source nous a également confié que les militants d’Al Adl sont devenus moins disciplinés et ne semblaient en faire qu’à leur tête. « Leurs agissements nous gênaient et nous mettaient dans des situations embarrassantes face au pouvoir et face à la société civile. A preuve, les dizaines de manifestants qui ont battu le pavé ce dimanche n’ont pas respecté les slogans admis par la majorité. Ils ont scandé des slogans ouvertement hostiles au pouvoir », a-t-il souligné. De leur côté, certaines sources policières ont précisé que la manifestation de Ben M’Sick avait été dispersée du fait de son interdiction et que l’intervention des services de l’ordre a eu lieu pour faire régner l’ordre public.
Les mêmes sources ont indiqué qu’aucune blessure grave n’a été signalée et qu’il n’y avait que des blessés légers. « On tient à préciser également qu’aucune arrestation n’a été opérée lors de cette manifestation », a ajouté la même source.
Ce que l’agence MAP a démenti en précisant qu’ «il a été procédé lors de ces interventions à l'arrestation de certains manifestants pour vérifier leurs identités et présenter ceux qui sont impliqués dans des agressions sur des éléments des forces de l'ordre, sachant que huit éléments ont subi des blessures à divers degrés de gravité ». La situation a été également explosive à Rabat, où les manifestants avaient l'intention de camper devant le Parlement. Soucieuses d'éviter la création d'une nouvelle place Tahrir, la place centrale du Caire où les opposants avaient campé, les autorités ont eu recours à la manière forte.
Les policiers, armés de matraques et de boucliers, ont dispersé la manifestation avant même qu'elle ne commence, les contestataires se divisant en petits groupes pourchassés dans les rues de Rabat, comme à Casablanca.
Toujours selon l’agence de presse officielle, «les forces de l'ordre ont dû intervenir … pour disperser des manifestations et des marches non autorisées, notamment à Rabat, Casablanca et Oujda ».
De fait, outre les trois villes citées dans la dépêche, la violence s’est abattue sur les manifestations de Mohammedia, Fès, Kénitra, Agadir, Tan Tan, Tanger, Larache….
Les réseaux sociaux ont permis aux citoyens de diffuser et de voir les images de cette violence qui semble avoir été doublement sélective puisqu’elle a atteint certains manifestants davantage que d’autres et certaines villes plus que d’autres
En effet, le nombre d’appels à manifester dimanche concernait près de 120 manifestations. Lesquelles, nous ont confirmé plusieurs sources concordantes, n’ont pas toutes été violemment dispersées.