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Intervenant lors d’une rencontre scientifique sur les villes numériques organisée le 14 juin par le Consortium de recherche et d’enseignement supérieur de Casablanca (CRES), il a indiqué que la métropole accuse encore du retard sur ce registre malgré les quelques tentatives entreprises pour prendre le train des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC). «Il y a eu des expériences comme c’était le cas en 2003 avec la mise en place d’un système d’information géographique (SIG) qui a essayé de mutualiser les différents services administrés par le Cadastre, l’Agence urbaine et la Lydec à travers un système d’information multi-usage. Malheureusement, le projet n’a pas abouti», a-t-il expliqué.
Pourtant, le tableau ne semble pas si noir, indique le conférencier. D’après lui, d’autres administrations ont beaucoup avancé au niveau de la numérisation de certaines de leurs tâches. Dans ce cadre, il a fait avancer l’exemple de son Agence qui a pu mettre en place un SIG ainsi qu’une plate-forme Internet permettant d’informer, en ligne, les usagers sur leurs demandes d’autorisations de construire.
En poursuivant sur la même lancée, Abderrahim Outass, vice-président de la commune de Casablanca chargé de l’urbanisme, a souligné que l’idée d’une ville numérique a commencé à faire son chemin à Casablanca depuis 2004 et qu’un bon nombre de projets a été entamé.
Pourtant, regrette l’intervenant, la marche a été stoppée net vu les contraintes législatives, de gouvernance et d’absence de personnel qualifié. «Aujourd’hui, on peut prétendre qu’on a réalisé une certaine avancée mais pas jusqu’au point d’affirmer que la ville est capable d’administrer tous ses services par le biais des NTIC. On est encore dans la phase de démarrage», a-t-il précisé.
De son côté, Khalid Jaâfar Naciri, président de l’Université Hassan II, a expliqué qu’il y a une orientation très nette pour la promotion des NTIC et l’accès à tout ce qui est numérique au sein d’une grande ville comme Casablanca. A cet effet, il a déclaré que l’Université Hassan II a joué son rôle en tant que tremplin vers une culture numérique et un bassin pour démontrer ce que les NTIC peuvent apporter.
Dans ce cadre, il a indiqué que beaucoup d’efforts ont été entrepris pour assurer la connexion pour les chercheurs et le wifi pour les étudiants afin qu’ils puissent accéder à un ensemble de services numériques. Il y a également la mise en place d’une carte d’étudiant électronique ainsi que l’introduction de l’enseignement à distance via des plates-formes numériques. Cependant, l’universitaire ne semble pas satisfait de ces résultats. Car, selon lui, il y a encore des comportements qui empêchent l’émergence de l’université numérique. «On a les infrastructures et les outils technologiques appropriés pour progresser davantage mais on se trouve souvent face au mur d’une culture qui a du mal à faire la rupture nécessaire», a-t-il lancé.
Même évaluation de la part de Mehdi Kettani, président de Maroc Numeric Cluster, qui pense que si la ville de Casablanca dispose aujourd’hui d’une bonne base d’infrastructures, de télécoms et d’opérateurs, il reste la question de comment utiliser davantage de NTIC. «Aujourd’hui, la problématique n’est pas que celle des réseaux et de la connexion mais c’est aussi celle des mentalités qui gèrent les services administrés au niveau du privé comme du public», a-t-il conclu.