Après un début de championnat probant, le KACM vit encore une fois une suite de crises liées aux mauvais résultats enregistrés depuis quelques temps.
En effet, l’arrivée du Tunisien Kamal Zouaghi au début de la saison n’a pas été du goût de tout le monde. Sérieux et réaliste, l’entraîneur ne voulait se fier qu’à ses yeux. Seuls les joueurs qui donnaient satisfaction pendant les premières séances des entraînements pouvaient garder leurs postes, alors que d’autres, malgré leur réputation au sein de l’équipe, devaient ou bien entrer dans la tactique du Tunisien, ou bien se retrouver dans le camp des indésirables. Le premier accrochage entre le coach récemment nommé et quelques joueurs a eu lieu lors de la période de concentration à Casablanca.
Ahmed Essadek qui n’a pas apprécié sa position sur le banc de touche, a été le premier à se heurter à Zouaghi. Cet épisode a divisé le clan Kacemiste en deux : une partie a donné raison à l’entraîneur, mais la majorité a sympathisé avec le joueur qui, à leur avis, a tant donné au club. Le second événement opposera Zouaghi à Réda Mokhtari. Ce dernier, répondant à l’appel de Mustapha El Haddaoui pour rejoindre l’équipe nationale du foot sur sable, fut à son retour à Marrakech éloigné de la liste des joueurs retenus. Avec l’entame du championnat, les premiers résultats ont joué en faveur de Zouaghi et les esprits ont commencé alors à se calmer. Mais ce n’était que le calme qui précède la tempête : le kinésithérapeute de l’équipe, Abdelmoula Ailoul, qui n’appréciait pas trop les décisions de l’entraîneur qui s’impliquait dans ses affaires, a jeté l’éponge. Cette affaire ne pouvait pas passer inaperçue vu l’estime que portent les joueurs à leur kiné qui a fini par quitter le club. Mais, de l’avis de tous, l’événement qui a attisé toute cette histoire, est l’éviction de Youssef Mariana, élément clé dans la formation, puisque considéré par tous comme « la voix de sagesse ». Malgré tous ces problèmes et les mauvais résultats que récoltait l’équipe, Kamal Zouaghi continuait à jurer que ceux qui ne se donneront pas à fond pour l’équipe n’auront jamais leur place tant qu’il est à la tête du club. Cet entêtement va lui coûter sa place, puisque suite à la dernière défaite face au WAC lors de la 19e journée par trois buts à zéro, le comité a pris parti des joueurs « rebelles » et décidé de se passer des services du Tunisien Kamal Zouaghi.
Aujourd’hui, c’est encore une fois Hassan Benaâbicha qui doit gérer cette situation de crise. Une situation qui ne serait pas de tout repos, car il aura à faire face aux mauvais résultats et retrouver la cohésion et l’ambiance tellement recherchées. Il doit en même temps affronter le public qui n’a pas apprécié le limogeage du Tunisien et qui le clame toujours. Benaâbicha se dit prêt à assumer cette responsabilité, car en fin connaisseur des secrets du KACM, il a les compétences et la manière pour redresser la situation de ce club qui ne mérite pas ce qui lui arrive.