Des centaines de concurrents, qui espèrent tous atteindre les phases finales de la “Star Academy Maghreb”, se sont rassemblés à l’hôtel Africa de Tunis, samedi 10 et dimanche 11 octobre, habillés pour impressionner les membres du jury de sélection et décrocher une place dans l’émission.
“Mes camarades de classe me permettront de rattraper les cours que j’aurais manqués, mais on ne peut laisser passer la chance de participer à la ‘Star Academy’”, a expliqué Basma Marayhi, 17 ans, qui a reconnu manquer l’école ce jour-là. Elle a expliqué qu’elle avait été encouragée à se présenter aux auditions par un ami qui connaît ses “talents et aspirations”.
Les candidats ont subi une série de tests assez difficiles, tous conduits dans une ambiance amicale et détendue et sous la surveillance du personnel de Nessma TV, la chaîne qui a créé cette émission.
Les candidats se sont vu remettre une brochure de deux pages comportant 66 questions, y compris des questions sur la recherche du véritable amour de leur vie, leur famille et leur carrière, sur d’éventuels démêlés anciens avec la justice, et même sur leurs allergies. Les concurrents devaient également décrire une journée typique, leur expérience de la vie et leur manière de réagir aux échecs.
Ce questionnaire était précédé d’un rappel que les finalistes chanceux devaient être entièrement libres de leur temps pendant une période de quatre mois sans interruption, et ne devaient être liés par aucun contrat à une quelconque société de production audiovisuelle.
L’émission de cette année promet de réserver de nouvelles surprises, selon les membres de Nessma TV.
“J’ai été surprise cette année de voir des candidats choisir d’interpréter des chansons tunisiennes et du Maghreb, par rapport à la saison dernière, où les chansons libanaises avaient manifestement la faveur des candidats”, a déclaré à Magharebia la productrice technique de l’émission, Amal Samawi, en parlant de cette deuxième saison de la “Star Academy Maghreb”. “Nous sommes ravis d’entendre les concurrents expliquer que leur choix est influencé par les chansons du Maghreb souvent diffusées par Nessma TV. Notre objectif est bien de faire mieux connaître l’art du Maghreb.”
“Ce qui est également nouveau cette saison, c’est que nous travaillons avec un personnel exclusivement maghrébin”, a déclaré l’une des membres de Nessma TV participant aux auditions, Samawi. “Les techniciens et les superviseurs des essais sont tous originaires du Maghreb, contrairement à la saison précédente, où la présence européenne était massive.” Elle ajoute que plus de cinq cents personnes participent à cette phase de qualification dans la capitale.
“C’est une bonne occasion pour moi et pour les autres de mieux me connaître”, a expliqué Sayeda Gallasi, une étudiante en droit originaire des quartiers huppés de Carthage.
Alors qu’elle se préparait à affronter le jury composé de quatre membres, Gallasi a expliqué qu’elle était prête à sacrifier une année entière à l’université si elle parvenait dans les phases finales. “C’est une aventure qui vaut tous les sacrifices”, a-t-elle ajouté. “Il ne faut pas oublier qu’aujourd’hui, l’art est le chemin le plus rapide vers la gloire.”
Medouni Amal, une étudiante en hautes technologies originaire de la région moins riche de Zahrouni, qui envisageait de chanter “El ain elli matshofekshi” de Lotfi Bouchnak, a expliqué à Maghrebia que la “Star Academy” était une chance pour des gens comme elle de se hisser au sommet.