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Vers 17H30, plus de trois heures avant le coup d'envoi de ce match considéré comme l'un des plus risqués de l'Euro, un supporter anglais a reçu "des coups de barre de fer, vraisemblablement à la tête", selon une source policière. Un CRS a tenté de le ranimer sur place avant qu'il ne soit évacué vers l'hôpital. Son pronostic vital est engagé, a complété le préfet de police Laurent Nunez.
Des journalistes de l'AFP ont vu un homme à terre, le visage tuméfié et ensanglanté, en train de subir un massage cardiaque de la part des forces de l'ordre.
Trente-et-une personnes ont été blessées, dont ce supporter anglais entre la vie et la mort et trois autres blessés graves, a indiqué la préfecture de région en soirée. Il y a eu six interpellations, selon le préfet de police. Quelque 1.200 policiers étaient mobilisés.
L'intérieur du Vélodrome lui-même n'a pas été épargné par les scènes de violence: à la fin d'Angleterre-Russie, des échauffourées ont éclaté entre les supporters des deux camps, après une charge des Russes - dont le pays organisera le Mondial-2018 - contre les Anglais.
Même si ces incidents n'ont rien de comparable avec le degré de violence atteint en ville quelques heures plus tôt, ces images font mauvais effet à l'intérieur d'un stade où se déroule une partie du troisième événement sportif mondial.
Sur le Vieux-Port, les scènes d'affrontement se succèdent crescendo depuis jeudi soir. Un nouveau seuil a été franchi samedi après-midi: supporter frappé au sol par plusieurs autres, visages ensanglantés, chaises de bars et bouteilles qui volent, nuages de lacrymogènes.
Une première vague de violences qui a duré environ une heure et demie - bagarres entre supporters ivres, jets de bouteilles et d'objets divers sur les forces de l'ordre - a éclaté vers 16H00, aux alentours du Vieux-Port. Elle a impliqué des supporters anglais et russes ainsi que des Français, selon le préfet de police.
La rixe la plus sévère a opposé quelque 500 supporters - 300 d'un côté et 200 de l'autre - dans une rue perpendiculaire au Vieux-Port.
"Il n'y a pas de constat d'échec dans la mesure où l'intervention rapide et efficace des forces de l'ordre a permis de circonscrire les incidents", a estimé le commissaire Antoine Boutonnet, le chef de la Division nationale de lutte contre le hooliganisme (DNLH), interrogé par l'AFP en soirée.
D'autres incidents ont éclaté aux alentours du stade une heure avant le match, vite maîtrisés.
Les principales craintes liées à la sécurité pour l'Euro concernent les éventuels attentats. Mais les violences de Marseille rappellent que le hooliganisme est toujours là et que la crainte du terrorisme ne doit pas l'éclipser.
Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a assuré dans un communiqué que ce risque "était pleinement pris en compte" par ses services, "au même titre que les autres menaces, terroristes notamment".
"Il y a un problème de suralcoolisation qui entraîne in fine un phénomène de violences entre supporters et contre les forces de l'ordre", a renchéri le commissaire Boutonnet.
Ce phénomène de violences fera-t-il tache d'huile durant l'Euro, qui n'en était samedi qu'à sa deuxième journée? A Nice également, une bagarre a éclaté samedi soir entre des Niçois et des supporters nord-irlandais, à la veille d'un match entre la Pologne et l'Irlande du Nord dans la ville.
Après Angleterre-Russie, le deuxième des cinq matches classés "niveau 3" sur une échelle de risques de 4 a eu lieu dimanche: Turquie-Croatie au Parc des Princes à Paris (Gr. D).
Les trois autres sont Allemagne - Pologne (Gr. C, le 16 juin au Stade de France), Angleterre - Pays de Galles (Gr. B, le 16 juin à Lens) et Ukraine - Pologne (Gr. C, le 21 juin, encore à Marseille).
Tous feront l'objet d'un dispositif de maintien de l'ordre renforcé. Pour lutter contre le hooliganisme pendant l'Euro, le gouvernement a installé à Lognes, en Seine-et-Marne, un Centre de coopération policière internationale (CCPI). Et 180 policiers des 23 pays étrangers participant à la compétition sont déjà en France.
L'UEFA, instance suprême du foot européen qui gère l'Euro-2016, a "fermement condamné" les "actes de violences" à Marseille, perpétrés par des "gens qui n'ont rien à faire dans le football". Lors de précédents Euros, l'UEFA avait menacé de sanctionner l'Angleterre (2000) et la Russie (2012) après des violences impliquant leurs supporters.
Dans de telles circonstances, le sport et les trois matches de samedi, Angleterre-Russie (1-1), Albanie-Suisse (0-1) et pays de Galles - Slovaquie (2-1) sont passés complètement au second plan.