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La gestion durable des zones humides, thème d'un atelier jeudi à Ifrane
A Fès, la chaleur devient très pénible pour les travailleurs. Dans la rue, des enfants préfèrent plonger dans les fontaines publiques et les quelques gens, qui daignent s'y aventurer aux heures torrides, tiennent dans leurs poches des lingettes humides et portent des vêtements mouillés pour éviter la déshydratation. Les bouteilles d'eau minérale viennent aussi à manquer dans les rayons des supermarchés, rapporte la MAP.
Les habitants de Fès qui se sentent désemparés par cette chaleur, se rabattent sur les nouveaux espaces verdoyants et de loisirs qui commencent à fleurir dans la périphérie de leur ville. Ceux qui ont la chance et les moyens optent pour des escapades de fraîcheur dans les sites balnéaires ou les montagnes avoisinantes.
Le principal ou plutôt l’essentiel est de fuir l'air chaud qui remonte du désert et qui fait grimper la température à plus de 40°C. Durant ces épisodes de chaleur excessive, des associations locales et des médecins bénévoles organisent des campagnes pour sensibiliser les gens à se protéger des coups de chaleur. Ils recommandent de privilégier les endroits frais, d'éviter de sortir aux heures les plus chaudes et de pratiquer une activité physique. Il est également conseillé de se rafraîchir et de s'hydrater, notamment pour les personnes les plus vulnérables.
Cette condition atmosphérique exceptionnelle pousse les enfants et les jeunes à la baignade, grandeur nature, dans les oueds et barrages avoisinant la ville. Mais dans ces endroits, les jeunes nageurs imprudents mettent chaque jour leur vie en danger, en se fiant à la douceur trompeuse des lacs et des oueds. Outre le risque de noyade, certains lieux de baignade représentent un danger de maladies liées à des parasites ou bactéries qui prolifèrent dans ces eaux impropres.
Si les piscines privées font, elles aussi, le bonheur de certaines familles, d'autres gens aiment se "jeter" sur des lieux de fraîcheur notamment sur la route nationale qui mène à Immouzer Kandar et Ifrane ou près des petits ruisseaux qui coulent encore aux abords de la ville.
Face à cette chaleur écrasante, de nombreuses familles fassies tentent aussi l'expérience de découvrir la nature, le patrimoine sylvestre de la région, la réserve biologique d'Engil, les falaises, les cascades, les forêts et les montagnes relevant de la province de Boulemane, les charmants villages situés dans les vallées ainsi que le riche arrière-pays de la capitale spirituelle.
Parmi les options figure le cadre paisible qu'offre la forêt périurbaine d'Aïn Chkef. Sa verdure et la douceur de son climat, elle les doit à une source fraîche jaillissant du creux d'une faille du plateau du Saïss. Cernée d’arbres de différentes essences, cette "source" dont l’eau protège le baigneur de toute pollution, fut jadis le lieu de prédilection des Fassis nantis.
Si autrefois Aïn Chkef ne fut qu’un oued dans une vallée isolée où ruraux venaient s’ébrouer et se désaltérer, elle est devenue, au fil des ans, un lieu d’estivage, un site touristique rénové qui présente une allure reposante. Par ailleurs, la sauvegarde de ces points naturels nécessite un grand intérêt à travers l'installation de zones d'accueil pour les estivants, l'aménagement des terrains, l'utilisation des ressources hydriques servant aux besoins des communes rurales et au support de l'écosystème, la promotion et la mise en valeur de l'identité culturelle et de l'architecture traditionnelle de chaque commune rurale ainsi que l'adoption et la promotion des comportements respectueux de l’environnement et du développement durable.