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Hormis la performance particulière des exportations automobiles, les indicateurs des échanges extérieurs des quatre premiers mois de l’exercice en cours n’ont pas apporté de nouveau. Comme à l’accoutumée, le commerce extérieur a enregistré une aggravation du déficit, la poursuite du recul des exportations des phosphates et dérivés et augmentation incessante des factures alimentaire et énergétique.
Avec la hausse de ses exportations de 48,4% par rapport à 2013, le secteur de l’automobile et sa sous-traitance est sur le point de devenir l’un des premiers secteurs industriels. Enregistrant une hausse en valeur de plus de 4,53 milliards de dirhams (MMDH) à fin avril par rapport à la même période de 2013, les expéditions de ce secteur représentent désormais 21,5% du total des exportations contre seulement 15,1% durant la même période de l’exercice précédent.
Ainsi, les ventes du secteur ont largement dépassé celles des autres secteurs, tels le textile et cuir et les phosphates et dérivés, selon les résultats préliminaires des échanges extérieurs des quatre premiers mois de 2014 que l’Office des changes vient de rendre publics.
S’agissant des expéditions des autres secteurs exportateurs, excepté celles des «phosphates et dérivés» et de «l’agriculture et agroalimentaire», qui ont reculé respectivement de 13,7% et de 3,4%, tous les autres secteurs ont tablé sur des hausses.
Dans le détail, l’Office indique que les exportations des phosphates et dérivés ont atteint environ 11,23 MMDH à fin avril 2014 contre près de 13,01 MMDH un an auparavant, soit un recul de 13,7%. Pour l’industrie pharmaceutique, la hausse a été de l’ordre de 7,7%, 22,9% pour celle de l’électronique, de 1,1% pour le textile et cuir et 11,8% pour l’aéronautique.
Au total, à fin avril, les exportations ont progressé de 4,3%. Notons qu’elles ont progressé de 9,1% hors phosphates et dérivés.
De l’autre côté de la balance, les importations ont, pour leur part, continué à augmenter tirées essentiellement par la hausse des factures énergétique et alimentaire.
La hausse des achats des produits alimentaires a été de l’ordre de 25,8%, celle des produits finis de consommation s’est élevée à 7,9% et celle des produits énergétiques a été de 7,6%. Et ce, au moment où les importations des produits bruts et des biens d’équipement ont accusé des baisses respectives de 2,5% et de 9% durant cette période.
Ceci dit, les échanges extérieurs du Maroc se sont soldés à fin avril par une aggravation du déficit de la balance commerciale de 3,7%, atteignant ainsi 68,93 milliards de dirhams (MMDH), contre plus de 66,50 MMDH une année auparavant, selon la même source.
Dans ces conditions, le taux de couverture des importations par les exportations a quant à lui enregistré une quasi-stagnation en atteignant 48,4% à fin avril, contre 48,2% durant la même période de 2013, précise l’Office.
Par ailleurs, lesdits indicateurs ont, tout en renseignant sur le bon comportement des exportations du secteur automobile, apporté de très mauvaises nouvelles pour l’économie nationale et qui n’augurent rien de bon pour cette dernière, à savoir la décélération des investissements directs étrangers (IDE) et des recettes des Marocains résidant à l’étranger (MRE).
Il est à signaler que les flux des IDE ont atteint environ 7,60 MMDH à fin avril 2014, contre 9,70 MMDH un an auparavant, soit une baisse de 21,7%. Une évolution qui a été attribuée par l’Office à la régression de 47,3% des recettes d’IDE et de 77,8% des dépenses liées à ces investissements durant cette période. Notons, également, que les recettes des MRE ont accusé une baisse de 1,4%, en atteignant plus de 17,96 MMDH durant les quatre premiers mois de l’année en cours, contre environ 18,22 MMDH un an auparavant.
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