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Dans leurs rapports, remis au Conseil des droits de l’homme de l’Onu, ils réclament une enquête internationale en bonne et due forme et la levée immédiate des restrictions à la circulation de l’aide humanitaire en faveur des Gazaouis.
“Les cibles civiles, notamment des habitations et leurs occupants, ont été particulièrement visées pendant l’offensive, mais des écoles et des infrastructures médicales ont également été touchées”, écrit Radhika Coomaraswamy, représentante spéciale du secrétaire général de l’Onu pour les enfants et les conflits armés.
A l’appui de ses conclusions, la juriste sri-lankaise, qui s’est rendue dans la bande de Gaza début février, cite une longue liste d’incidents, dont l’un a vu des militaires israéliens sommer un père de famille de sortir de sa maison avant d’ouvrir le feu à l’intérieur, sur le reste de la famille. Un enfant a été tué. La mère et trois de ses fils ont été blessés.
Elle évoque également le cas d’un enfant de onze ans, que des soldats de Tsahal ont fait marcher devant eux en guise de bouclier humain, même après avoir essuyé des tirs. Les faits se sont produits le 15 janvier à Tal al Haoua, au sud-est de la ville de Gaza.
Interrogé lundi par Reuters, un général de réserve a estimé que le souci d’épargner les militaires avait contribué à alourdir le bilan des pertes civiles.
“Si vous voulez savoir si je pense que nous avons tué des innocents en procédant de cette façon, la réponse est clairement oui”, a affirmé le général Tzvika Fogel, soulignant toutefois le caractère exceptionnel de ces incidents.
Outre Radhika Coomaraswamy, huit rapporteurs des Nations unies ont contribué au document remis lundi au Conseil des droits de l’homme et tous évoquent des exactions de Tsahal. Certains mettent également en cause le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza depuis juin 2006.
Leur rapport fait état de 1.440 morts, dont 431 enfants et 114 femmes. Les autorités palestiniennes ont quant à elle recensé 1.434 tués, dont 960 civils.
Leshno Yar, ambassadeur d’Israël au Conseil des droits de l’homme, a dénoncé les conclusions des enquêteurs, qui ont, selon lui, “délibérément ignoré et minimisé les menaces, notamment terroristes”, qui pèsent sur ses concitoyens.
Dans un autre rapport remis la semaine dernière, Robert Falk, rapporteur du Conseil des droits de l’homme pour les territoires palestiniens, dénonce “une forme de guerre inhumaine qui tue, mutile et blesse psychologiquement”.
L’universitaire américain, déclaré indésirable en Israël l’an dernier, invite des experts indépendants à enquêter sur l’offensive de Gaza et suggère au Conseil de sécurité de l’Onu la création d’un tribunal spécial.