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L’univers de l’édition arabe est de plus en plus investi par des femmes qui, malgré les fragilités du secteur, semblent déterminées à réussir le challenge de promouvoir le livre.
Réunies lors d’un débat organisé en marge du SIEL, elles ont tour à tour présenté leur parcours dans ce domaine improbable qui était réservé seulement aux hommes, évoquant les grandes difficultés qu’elles ont rencontrées dans cette aventure livresque. C’est le cas de la Libanaise Rana Souhaïl Idriss. Très tôt investie dans ce domaine aux côtés de son père, l’écrivain disparu Souhaïl Idriss, elle a pu ainsi servir la cause féminine au sein de la maison d’édition fondée par son père "Al Adab" (Les Lettres) en contribuant à la publication d’un nombre important d’œuvres littéraires signées par d’illustres noms de la littérature féminine arabe.
Après avoir décroché un doctorat en chimie, sa consœur égyptienne, Fatima Al Boudi, s’est consacrée à la direction de la maison d’édition Dar Al Aïn. Autre femme passionnée par le livre et son édition, la Libanaise Lina Kridia qui a pris la relève de son père fondateur de la maison d’édition "Dar Al Nahda" (La renaissance).
Le SIEL "enrichit le paysage
culturel arabe"
Le sous-secrétaire des Affaires culturelles et des Arts au ministère de la Culture, de la Jeunesse et du Développement de la communauté des Emirats Arabes Unis, Bilal Rabi Badour, a souligné que le SIEL constitue "une manifestation intellectuelle et culturelle internationale qui enrichit le paysage culturel arabe dans les domaines de l'écriture, de l'édition et de la traduction et constitue un espace de rencontres avec les écrivains, les éditeurs et les acteurs de l'industrie culturelle".
Il a relevé que la participation des Emirats arabes unis à cette manifestation vise à "profiter de cette rencontre culturelle internationale pour présenter une bonne image des différents courants de la culture arabe, notamment littéraire et intellectuel".
Et d'ajouter que le ministère émirati de la Culture, de la Jeunesse et du Développement de la communauté participe pour la première fois à ce salon "avec un stand distingué représentant les différentes institutions culturelles émiraties".
M. Badour a ajouté que le stand émirati présente aux visiteurs les nouvelles éditions culturelles émiraties dans l'objectif de mettre en valeur le patrimoine culturel et civilisationnel de son pays.
Le cinéma traduit-il ou trahit-il le roman?
Des experts en cinéma et des critiques se sont réunis, dimanche à Casablanca, dans le cadre du SIEL, pour répondre à cette question combien embarrassante et mesurer la capacité du 7ème Art à transformer les mots en images.
Lors de cette rencontre sur le cinéma et le roman : communication ou rupture, le critique cinématographique, Hamid Tbatou, estime qu'une bonne adaptation doit décrire les lieux, les personnages et les faits, citant l’exemple du film "Le pain nu" qui rapporte la même violence linguistique et faim sexuelle que voulait exprimer Mohamed Choukri dans son livre.
Ces adaptations peuvent quelquefois détruire le roman, d’après le même critique qui cite le cas de "La prière de l’absent" de son réalisateur Hamid Bennani. Celui-ci ne trouve plus, dans ce film, la femme noire, Bab Ftouh et Mellah (quartiers de Fès) ou la danse hamdouchia que Tahar Benjelloun évoque dans son ouvrage.
Driss Jaidi, chercheur en audiovisuel, essaie, quant à lui, de tempérer cet avis, en parlant de trois types d’adaptation, à savoir l’adaptation fidèle, l’adaptation libre et la transposition et de deux principales catégories de cinéma qui sont le cinéma commercial et le cinéma poétique, basé sur l’adaptation de pièces théâtrales et de nouvelles.